Junko Enoshima, Avatar du Désespoir

Il y a 34 ans, un drame avait choqué Tesseha’lla en entier, jusqu’aux recoins les plus profonds. Une célèbre académie de renommée, prenant que l’élite de l’élite, venait de perdre tous ses élèves suite à une série de meurtre, qui se termina par un suicide collectif. À la tête de ce mouvement collectif se trouva une jeune adolescente, belle et rebelle, qui, dans la mort, affichait un énorme sourire de joie.

Personne n’avait su ce qui s’était passé, et encore moins comment l’académie avait pu cacher tous les meurtres, car les enquêtes révélèrent que certaines classes avaient été transformées en de morgues, où des cadavres datant de plusieurs mois reposaient. Les enquêteurs supposèrent que des malfaiteurs avaient pris la tête de l’académie, manipulé la direction, et peut-être même des journalistes, et avaient peut-être créé un jeu horrible parmi les étudiants pour les forcer à s’entre-tuer, jusqu’à un point où plus personne ne pouvait continuer, et serait forcer à se suicider. On réalisa que même les familles de certaines personnes de l’école étaient décimées, si elles étaient trop proches de l’académie. Les familles survivantes étaient celles qui avaient perdu contact avec leurs proches et qui n’avaient pas tenté à reprendre contact avec l’académie, ne se doutant de rien.

Au final, les autorités de l’Empire ne trouvèrent jamais réponse à leurs questions, car on empêchait activement les détectives de creuser plus profond. Les enquêtes étaient sabotées, sans comprendre pourquoi, comme si une force surnaturelle les empêchait de comprendre, et au final, les polices étaient trop désespérées pour pouvoir continuer leurs recherches.

C’était naturellement Junko, le cerveau derrière toute cette tragédie, qui les avait arrêtés. Car, en tout désespoir, après la mort qu’elle s’était causée, avec tous ses amis qu’elle adorait tant, Junko était revenue à la vie. La malveillance qu’elle avait causé, le désespoir infini qu’elle avait imposé avait rejoint Kagura, le Grand Esprit de la Destruction, emprisonnée dans les limbes de Rieze Maxia, et elle décida de faire de Junko son nouvel avatar du désespoir, vu qu’elle s’y prenait déjà si bien, et qu’elle était fort mieux compétente que l’avatar précédent, qui n’était qu’un pathétique ex-humain désespéré, incapable de faire quoique ce soit (Junko fut très réjouie d’apprendre qu’elle avait causé la déchéance d’un ange, lui causant encore plus de désespoir).

Junko avait été en effet le cerveau derrière la Tragédie, qui avait causé la mort de tous les gens à l’intérieur de son académie adorée. À 17 ans, Junko était prise d’un ennui si désespéré qu’elle ne trouva comme joie que le désespoir. Elle s’était rendue compte, en tant que fashionista ultime, que manipuler les gens à l’aimer, à être en amour avec elle, à se battre entre eux pour son attention causait un tel désespoir qu’elle encouragea beaucoup d’étudiants ― et d’adultes! ― à s’entre-tuer pour la moindre once d’attention de sa part. Littéralement. Au départ, elle les manipulait à se faire des coups bas, à la trahison, et petit à petit, elle encouragea la violence physique. Jusqu’à un point où un jeune garçon, normalement timide, maigrichon, et pas si beau, saisit un couteau et poignarda un grand garçon blond, bronzé, musclé, admiré par plusieurs.

Ce meurtre gratuit causa une vague de désespoir parmi les étudiants, et Junko vit là une occasion en or. Prenant les commandes avec son charme et charisme naturels, elle invita les élèves à créer un tribunal, poussant les gens à s’accuser mutuellement de meurtre et à exécuter le coupable. Certains n’étaient pas chauds à l’idée, mais éventuellement, les meurtres se succédèrent, le désespoir s’amplifia, et les accusations devinrent non-fondées, dans le seul but de faire exécuter, et non plus d’amener justice. Junko avait aussi manipulé les professeurs et les directeurs, le personnel de soutien organisant les salles et les morgues pour Junko, et les autres adultes cachant les meurtres gratuits aux familles et aux médias. Lorsqu’une famille se faisait trop pressante au sujet de l’absence d’un de leurs enfants, Junko s’organisa pour les faire tuer, et elle réalisa que si elle tuait des membres d’une famille d’un étudiant, ou… d’un adulte… elle pouvait causer encore plus de désespoir.

C’était après avoir tué sa sœur jumelle adorée qu’elle réalisa à quel point cela pouvait être désespérant.

À la fin de l’année scolaire, après avoir tué tous ceux qui résistaient, il ne restait plus que ses meilleurs amis, ses plus fidèles, ses plus loyaux, et, à cours de désespoir, elle réalisa un suicide collectif, mettant fin officiellement à l’académie. Naturellement, après sa résurrection, elle employa des stratégies fortement similaires sur les polices impliquées, rappelant à certains leurs infidélités, prenant en otage des membres de famille, tuant quelques enquêteurs trop perspicaces. Personne n’avait réussi à la retracer, car elle était capable de changer de peau à souhait. Elle s’était même affichée avec sa véritable apparence, sans maquillage, avec ses vrais cheveux et ses vrais yeux, forts différents de sa personnalité de « Junko Enoshima » publique, complètement nue d’artifices, et personne n’avait réussi à retracer ni Junko, ni « les » personnes qui sabotaient les enquêtes.

On finit donc par abandonner les enquêtes, par souci pour la sécurité des agents. Et on réalisa que le moins qu’on s’impliquait dans l’affaire, le moins on souffrait. Certes, les familles des victimes étaient très riches, mais lorsqu’elles-mêmes subirent des « pertes », on rangea rapidement le dossier, et Junko se ramassa alors sans désespoir. Désespérément sans désespoir.

À son plus grand délectable désespoir, elle se fit finalement repérer, non pas par Tesseha’lla, mais par un ange. Junko apprit rapidement la dure réalité de la vie, l’existence des esprits et de Rieze Maxia, et que sa nouvelle maîtresse désespérante était une « criminelle ». Junko avait réussi de justesse à s’échapper, mais afin de cacher ses traces, Kagura la somma de se plonger dans un sommeil de désespoir, et elle devint ainsi, dans les limbes, invisible aux yeux des « bons » anges et esprits.

Mais maintenant, elle est de retour, ha ha ha, et personne ne pourra l’arrêter!

Arme(s) : Elle garde en souvenir de sa jumelle une marionnette en forme d’ourson noir et blanc, baptisé Monokuma, qui est un robot-assassin et qu’elle (et elle seule) peut contrôler à souhait.

Arte : Negative Gate : De la part de Kagura, Junko a reçu le pouvoir d’exercer une zone de noirceur totale, une pression intense qui cause le désespoir sur ses victimes, à un point où ils en ressentent de la douleur physique et pourraient en mourir.