C'est "ça" les Ainés ? [avec Yuuki] [Quête annexe 104] (Terminée)

Cela fait depuis combien de temps que Carmilla s'était libérée de sa prison ? Quelques semaines ? Il fallait dire que la pauvre, en temps normal, avait un concept du temps assez vague et que ce long repos millénaire scellé dans une prison dimensionnel n'avait rien arranger concernant sa perception du temps. Autant que Vampirette, à sa libération, elle était un peu perdu. Mécontente aussi, mais pas pour les raisons que le commun des mortels auraient cru : pas contente d'avoir appris que ce bijou, qui avait servi pour la sceller, s'était transformer en objet de décoration où la seule utilité qu'il avait été de servir de poids pour caller la paperasse sur une étagère... Bon, le type qui faisait la poussière a eu la carotide d'arracher (roupiller presque 1000 ans ça donne faim), elle avait mis le feu à cette partie du donjon pour brûler les preuves (d'ailleurs elle avait une légère odeur de brûlé même avant son crime) avec cette sensation, qu'au bout du compte, Carmilla avait la certitude qu'elle n'avait que sucer au bout du compte qu'un Novice des Exorcistes et que le foutu gratte papier à qui appartenait ce bureau, était encore vivant. Serieux, ses mortels faisaient vraiment n'importe quoi avec les artéfacts pour le peu qu'ils en perdaient leurs origines !

Oui, sa vengeance se limitait qu'à cela : pas de rancœur particulière, la vengeance quand c'est trop long, c'est chiant et fatiguant. Si elle était faite piéger, en tant que prédateur en haut de la chaîne alimentaire, c'était qu'à cette époque, elle, ses frères et ses soeurs, avaient perdu en puissance et était tombé dans ce que toute civilisation finissait par tomber un jour où l'autre : la dépravation et sa chute. Ainsi va la vie !

Comme elle ne savait pas comment ce monde avait pu évoluer en l'absence de Son Innestimable Personne, Carmilla a préféré tout simplement éviter Sylvarent quelques temps. Comme son concept des distances pouvait être jugé aussi moisi que celui des années, c'était tout simplement Elfinea qu'elle quitta. Pour aller où ? Heimdall... Ca ne lui disait rien, il fallait dire qu'à son époque, les plus grandes expéditions maritimes se limitaient à chasser la baleine, pas à découvrir ce qui se cachaient au-delà des océans. Se fut donc de ville en village que Carmilla commença sa grande aventure : faire du Tourisme avec un T majuscule ! Son joli minoi lui avait permi de s'incruster dans une caravane marchande à Spira... Si le marchand savait que sa présence se serait limiter à dormir dans cette charrette bâchée, cela lui aura au moins éviter la scène de ménage qu'il a eu avec sa femme... Ne demandez pas plus à Carmilla, à juger le terrain montagneux et le soleil qui cesse de temps à autre à frapper, le terrain passait de montagneux à forestier la plupart du temps. Là, il y avait de l'ombre et un peu de fraicheur, il passait dans une zone boisé visiblement. Ah oui, et grand détail, l'absence de route pavé, elle ne mettrait pas trois étoiles à ce voyage... En fait, ce qui lui fit ouvrir un oeil, c'est le soudain arrêt de la charette, suivi de plusieurs hurlements...

Revenons un peu à l'extérieur. Quatre hommes armés venaient de braqué ce convoi, deux mettant en joue le marchand et sa femme... qui ne trouvait rien de mieux qu'à se hurler dessus, pendant que le dernier faisait le tour du convoi. Le chef, lui se contentait d'avoir tirer l'épée pour une affaire qui semblait déjà jouer d'avance.

«Toi et ton flair des affaires ! Je te jure que si mon père ne t'avais pas présenter sous prétexte que je quitterais mon village, j'aurais préféré épouser le boucher du coin !»
«Mais bibiche, je ne pouvais pas sa-»
«Pas savoir !?! Tu as préféré embauché cette trai-»
«Non mais ohh, vous allez la fermer vous deux ! Votre vie vaut moins que votre charrette, je pourrais très bien abréger vos vies, là tout de suite, maintenant !»
«Chef, si on pouvait éviter de salir les armes, le sang sur les carreaux, c'est chiant à-»
«Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi...»

Et pendant ce temps là, le dernier qui faisait le tour, à l'arrière de la charrette, prenant son épée courte pour écarter la bâche. Pour surtout voir tirer son avant bras vers l'avant par une main féminine pendant que l'autre lui posa sur la bouche. Il valait mieux cela pour étouffer le cri de douleur puisqu'il venait de se faire mordre le cou par ce qui semblait être une gamine à couette. Et il aura beau avoir à remuer les jambes, c'était surtout le regard abasourdi de sa femme, maintenant pieds à terre, qu'il voyait une scène assez atypique. Et ses bandits plus occupés à se pavaner que de voir leur compagnon dans une triste posture. Enfin, les jambes finirent par ne plus avoir de force, signe que la vie l'avait quitter.

«Alors Robert, les pigeons ils transportaient quoi? Robert?»
«Beurk, infecte. Pourquoi le bandit de grand chemin doit toujours se contenter de la vinasse bas de gamme ?»

Tout ce monde là se retourneront, pour voir une gamine vétu de noir, non pas à se lécher les lèvres, mais qui aura le culot de bailler.

«Et si vous pouviez éviter de brailler ? Il est tôt.»

Le milieu d'après midi, c'est tôt pour Carmilla.

Les villages se faisaient de plus en plus méfiant à Efinea car les attaques nocturnes avaient été assez nombreuses et quelques victimes à chaque fois. Yuuki soupira, elle avait encore à faire pour que la chef des veuves noires soit fière d'elle mais aussi pour contribuer à la destruction de l'humanité comme l'avait suggéré Kagura la déesse de la destruction...

La sang pur décida de changer de décord ou plutôt de continent, en faisant un tour à Heimdall qu'elle ne connaissait pas des masses et elle s'était perdu dans un royaume du nom de Spira quelque part sur la Route de Mi'hen.

« Où suis-je, bordel... »

Evidemment comme il faisait jour, Yuuki se protégea de son ombrelle pour éviter quelconque brûlure à moins que les siècles avaient changé cela ? Valait mieux être prudent dans les faits et elle s'avança tranquillement. La vampire décida de se la jouer discrète en entendant les bruits au loin comme une genre de lute ? Les odeurs étaient facile à discerner, il y avait des humains et une comme elle sans vraiment savoir si c'était une ancêtre ou non.

Yuuki fit sa capacité signature pour faire une jolie arrivée , du nom de Butterfly Swarm : capacité à se séparer et à se disperser en un essaim vers le dernier bandit et enfonça ses crocs dans son cou en buvant tout son sang.

« Ce repas, n'était qu'un apéritif, ces deux personnes sont bien portante et leur sang à l'air délicieux. »

La vampire passa sa langue sur ses crocs prête à  sauter sur la femme ou l'homme à moins que la petite vampire en apparence fasse quelque chose ?

Elle ne savait pas qui était ce Robert vis à vis du chef de bande, mais ça devait être un proche vu la réaction lorsqu’il comprendra la mort de ce dernier. Ou un frère, ou un cousin plus ou moins éloignée. Comme les deux avaient un air de famille, Carmilla mettra cela sur le dos de la consanguinité.  Si bien que si elle fit chargé avec l’épée dans sa direction, et son air de morveuse inoffensive à bailler, elle eut une réaction qui n’était pas digne d’une amatrice : un pas de côté pour que le chef de bande la sépare de la trajectoire d’un des arbalétrier. Du moment qu’il y ait contact, elle partait du principe qu’elle aurait de toute manière un bouclier humain. C’était moche, mais c’était le b.a ba de l’art de la guerre. Et pourtant c’était ce qui fut le moins moche de la scène : la lame de dévier d’un coup de griffes, l’autre main qui venait de lui transpercer la cage thoracique pour en sortir le cœur de l’autre côté.

«Cent dix-septième.»

Cent dix-septième à se faire avoir de la sorte dans sa longue vie, à se faire avoir comme un bleu en croyant s’en prendre qu’à une gamine désarmé. Et en parlant de témoins, ici ils devaient en avoir qui devait flipper devant une scène toute sauf glamour en voyant une mise à mort si violente...

Ou pas : une volée de papillon se chargea du reste, voyant une de ses congénères planter ses crocs de la jugulaire de la dernière victime. Vol de proie ? Elle se contenta de lever un sourcil avant de renifler le cou de sa victime d’un air déçu et complètement détaché.

«Pff... Encore cette odeur de picrate à 5 Gils...»

Carmilla laissa tomber le corps de sa victime à terre dans un bruit sourd. L’inconnue évitait instinctivement les quelques rayons de soleil qui traversait le feuillage de cette forêt. Vampire de sang pur ? Elle pencherait là dessus, la ombrelle pas loin ne fit que confirmer cette pensée.

«Meeerchi. La malbouffe digne d’un fast-food, autant pour moi.»

Oui, elle savait ce que c’était un fast-food. Merci les chaînes de malbouffe et autres pub venant de Tesseha’lla l’ayant instruite. Ou abrutie, au choix. Les deux seuls témoins, déjà paniqués, ne le fit qu’encore plus selon les dires de Yuuki.

«-euh merci merci merci de nous avoir aidé mais ne nous tuez pas.»
«Faites quelques choses, mon mari vous a payé pour protégé ce convoi !»

Elle bailla de nouveau. Tiens cette vieille peau la vouvoie maintenant... Elle l’a toujours tutoyer jusque là. C’est vrai que techniquement, ce vieux machin avait raison, même si son raisonnement restait bancale.

«Je peux aussi récupérer mon dût sur vos corps.»

Le couple vira au blanc, ou l'Art de casser l'ambiance en quelques mots, telle une langue de vipère. Techniquement : elle avait raison. Mais voilà, Carmilla restait Carmilla, et il y avait toujours un raisonnement alambiquer jamais bien loin. Au point qu’elle s’adressa à Yuuki.

«Mais ça ne va pas être possible : ça reviendrait à finir mon trajet à pieds... Ce foutu canasson n’est même pas dresser à se tenir tranquille quand je m’approche de lui. Au moins il a plus d’instinct que certains.»

Ses deux crétins restaient des témoins gênants. Quoique, rapporter son identité dans un temple rempli de pêlerins restaient une idée à con autant pour leur sécurité que pour celles des vampires : ça reviendrait à avouer qu’il a fréquenté avec ses «créatures du Maaal» et qu’ils s’en soient, étrangement, sortis indemne.

Mais pour en revenir à la situation, elle en fit une révérence digne digne des petites nobles d’autrefois. Peu importe comment allait se dérouler la suite de la rencontre, l’étiquette prime.

«Mais j’en oublie les bonnes manières. Mircalla-Carmilla Iscariot, Comtesse dans son état d’une petite bourgade qui se trouvait autrefois en Sylvarant, et depuis longtemps oublié. Carmilla suffira.»

L’étiquette prime, devant ses congénaires. Parce que bon, les deux ploucs, elle n’avait cité que son second prénom et même pas les titres : ça dépensait de la salive. Et les bandits, ça serait comme parler à sa nourriture, donc peu digne d’intérêt.

Cette gamine parlait de fast food ou de malbouffe, en soit ce n'était pas très loin et elle ne pouvait le nier car leur sang n'était pas très bon comparer aux humains qu'elle avait déjà vidé de leur sang, il y a plusieurs semaines de ça et elle avait la dalle même si elle savait se contenir sur une longue durée.

« Effectivement, le menu n'est pas super et vous me dites que ces deux là sont vos chauffeurs car le canasson ne semble pas tranquille... »

La sang pur semblait réfléchir et soupira car elle n'était pas vraiment douée pour conduire une charrette car elle n'avait jamais eu à le faire le temps de sa vie de noble qui était déjà révolue depuis plus d'un millénaire...

Apparemment, la gamine était une noble mais l'apparence ne voulait rien dire car le vieillissement ne pouvait toucher Carmilla qui s'était présenter à elle mais ne devait pas descendre des vampires originels.

« Bien le bonjour, je m'appelle Yuuki Kuran, dernier membre de ma famille autrefois décimés par des chasseurs de vampires dans notre manoir quand nous étions en plein sommeil, je fus la seule rescapée quand j'étais petite . Appelez moi seulement Yuuki.»

Yuuki fit une révérence comme on lui avait appris et elle ne semblait pas apprécié tout humain à l'horizon qu'elle aimerait décimé même si elle est rassasié de leur sang. Puis regarda l'homme et la femme.

«Vous avez de la chance, je ne vous tuerez pas de suite car vous nous êtes utiles pour le transport. »

Après avoir dit ça, la vampire tenait son ombrelle pour éviter les rayons de soleil et alla s'installer dans la charrette, laissant une place à sa congénère sans se préoccuper des bandits décédés dont un qu'elle avait oublié mais dont Carmilla s'était chargée.

L’une voulait la charrette à cause d’une allergie au soleil, la seconde en avait besoin juste parce qu’elle était toucher de fainéantise aigu. Pourtant à la voir s’exprimer, certes avec les bonnes manières, de façon si détaché, ça pouvait mettre la puce à l’oreille comme quoi la vie pour elle, n’était qu’un jeu, et qu’elle ne prenait pour ainsi dire quasiment rien au sérieux, même quand il s’agissait de risquer sa propre vie. Propre vie certes plus importantes que les autres, mais la vie et la mort ne faisaient-elles pas parti de toute existence? Ouais, ne lui en demandez pas plus, philosopher ça filait des maux de crâne...

Par contre, il y eut deux réactions étranges dans le regard de Carmilla. La première sous le nom des Kuran, le second comme quoi elle avait perdu sa famille, avec le comportement typique de ses vampires en proie de vengeance et, ce qu’elle pourrait dire en temps normal, «tout le flanflan habituel sous une musique de violon» au vu de la comportement avec les deux humains rescapés. Ouais bon, quand elle s’était veuve après la disparition de son mari, ses deux femmes, et la troisième c’est à dire Carmilla, ont massacrés les quelques villages hors du Comté pour tirer les choses au clair pendant l’enquête. Ça eut le résultat une vendetta qui a duré deux siècles avec les ancêtres des Exorcistes pour un résultat qui était celui de nos jours. Elles ont perdu, elle était la seule survivante mais pas de quoi en faire un fromage. En fait, il semblerait que Hanuka Kuran, dans sa grande complaisance connu de tous même à l’époque, ait oublié d’inculper à sa fille un petit détail sur le fonctionnement du monde vampirique très cher à l’époque pour Carmilla. Elle arrangera ça en cours de route.

«J’ignorais que Lady et Lord Kuran avait une fille.»

Elle évitera de lui rappeler son frère visiblement mort aussi et qu’elle s’en rappelait malgré qu’il n’avait pas encore atteint à un âge où la croissance s’arrêtait. De toute façon, le mioche elle ne se rappelait plus de son nom... Juste du père qui, même s’il avait pris des pincettes, n’était pas forcément en accord avec la politique des Iscariot de l’époque et l’avait exprimer correctement sans créer d’incident diplomatique.

Elle n’en dira pas plus, montant dans la charrette, les pieds pendouillant après laisser tomber le cadavre du bandit toujours à sa place. Les loups seront heureux, même si celui-là s’était vu allégé d’une bonne quantité de sang.

Laissons là mijoter un peu, elle se rappelait suffisamment de ce couple sans pour autant pour être intime avec eux. De toute façon, autant Hanuka était suffisament intelligent pour éviter les sujets qui fâchait, autant Juri, Carmilla avait jouer son rôle de troisième femme des Iscariot en connaissant bien sa place, en parlant culture pendant que les hommes parlaient de sujet plus sérieux.

Yuuki même si elle était très jeune à l'époque, se souvenait de certains détails même si les visages commençaient à se faire flou au fil des siècles et les détails n'étaient pas aussi précis qu'avant et pourtant elle n'avait pas arrêter de se venger sans forcément trouver les responsables qui sont sans doute morts depuis le temps, vu que l'espérance de vie humaine est qu'un fragment de poussière contrairement aux vampires qui peuvent vivre l'éternité, si bien sûre rien ne leur arrive entre temps.

« Oui, ils ont eu une fille même si je fus très jeune, le jour du drame et j'avais un grand frère plus âgée que moi, on était inséparable et on jouait toujours ensemble. De ce que je me souviens, ma mère s'est interposée pour me protéger et que j'ai fui dans la neige avec mon frère et qu'un chasseur a faillit m'attraper mais ka.na.me, c'est ça !»

La vampire avait eu du mal à se souvenir du nom de son frère et l'avait dit par syllabe de manière confuse.

« Ma protégé et il en est mort, du coup j'ai couru sans me retourner et depuis ce jour, j'essaye de me venger même si à la base on n'avait rien contre les humains... »

La dernière représentante des Kuran, la seule héritière de cette famille aristocratique mais aussi les dernier sang pur, il n'avaient pas eu de descendance et elle  se fermait sur un cercle sans fin de vengeance même si il y avait peu de chance qu'elle en est au vu des siècles passés.

Après s'être confiée à Carmilla, elle était dans la charrette sans dire un mot et elle n'avancera pas à ce rythme, surtout qu'elle était devenue une assassin, en rejoignant les veuves noires qui œuvraient pour la destruction de l'humanité pour donner de la pleine puissance au dieu de la destruction nommé Kagura.

Sa conclusion concernant ce gala ? Soit elle était trop jeune pour accompagner ses parents, soit elle n’était pas encore née. Même si l’excuse de ne pas se rappeler de tous les galas, assemblées et autres réunions tupperwares se ressemblaient en grandes majorités, les présentations et le comportements des participants restaient globalement lui aussi les mêmes : on présentait toujours le dernier rejeton de la famille. Pour un cas comme Carmilla, si les prénoms restaient des détails, elle s’en serait rappeler et pour cause : les premiers vampires restaient pour la plupart stériles et il n’y avait que la bonne vieille étreinte qui fonctionnait. Ce détail, il marquait obligatoirement. A croire que le Karma se vengeait autrement.

L’histoire elle l’écouta jusqu’à ce qu’une partie ne soit qu’écouter qu’à demi mot. Même si Carmilla ne le montra pas, par politesse, la réalité voulait qu’elle s’en foutait. Elle résuma cela à «la traditionnelle histoire de vengeance». Les Iscariot n’avaient pas de vue expansionniste et même sans créer d’incident diplomatique avec ses voisins, l’Histoire ne les avaient pas empêcher de les rayer de la carte. La faute aux autres ? Peut-être mais pas que... Et elle allait l’expliquer.

«Loin de moi l’idée de remettre en cause votre histoire de vengeance, l’analyse je trouve incomplète.»

Après, ça venait certainement d’Hanuka et de son éducation, ce qui expliquait à ses yeux ce raisonnement incomplet : le peu qu’elle réussi à cerné sur son père, il avait l’air de confondre «instinct de chasseur» et «comportement sanguinaire». Et là où elle semblait avoir un comportement assez détachée, Carmilla se montra être un véritable moulin à parole.

«Ce qui sépare les races qui vivent des siècles et les races plus mortels, c’est la façon dont elles appréhendent le monde. Le monde évolue, bouge, là où pour nous, ce n’est qu’un battement de cille et c’est notre faiblesse. Je sais que Lord Hanuka avait tendance à l’oublier, mais on est des prédateurs nées, il est tout à fait normal voir même naturel ce bétail se rebeller pour se tirer de cette situation, à défaut de bêler. C’est le devoir de tout prédateur de frapper par moment dans la fourmilière pour lui rappeler l’ordre de la chaîne alimentaire.»

Qu’elle ait une certaine sagesse assez étrange de voir le monde était une chose, par contre ça ne rassurait pas trop le couple d’entendre parler une des vampires de «chaîne alimentaire». Mais où voulait-elle en venir ? C’était limite si elle disait que sa situation était de la faute de son père. En fait c’était le cas.

«Les Iscariot ont chuté malgré le calme aux frontières et les bonnes relations que l’on entretenait avec nos voisins, simplement parce que l’on n’a baissé la garde. Qu’il y ait eu ou non des Exorcistes qui jouaient à la chasse aux vampires n’aurait rien changé, simplement que nos voisins ont vu un moment de faiblesse et ont sauté sur cette occasion. C’est le destin de toute nation et civilisation de chuté un jour ou l'autre, et le fait de voir les années s’écouler autrement par rapport aux «mortels» n’aident en rien cette situation, elle l’empire.»

En tout cas elle semblait parti de son délire en ne prenant pas trop la situation au sérieux alors que le sujet avait un fond dramatique.

«Tout ça pour vous dire que si les Kuran ont été décimés, ce n’était simplement pas parce que vous étiez vampire. Juste que ce n’était qu’une justification des assassins pour se voiler la face. Je peux même vous dire que si vous auriez été des elfes l’excuse aurait été la même. Vous auriez été propriétaire de mine, l’excuse en aurait été une autre. Si ça justifie un carnage pour «décompresser» et se venger, je ne pense pas que ça justifie une croisade.»

Son époux, ses frères et sœurs sont certainement morts depuis. C’était dramatique mais ainsi allait la vie. Et pourtant, à la voir aussi décontracté, c’était à croire qu’elle n’en voulait pas nécessairement à la race humaine. Par contre, à l’écouter, cela ne l’avait pas empêcher de massacrer quelques villages pour se calmer les nerfs... Ce qui en faisait un raisonnement assez étrange et qui ne collait pas à ses pacifistes nauséabondes.

La vampire écouta attentivement Carmilla sans l'interrompre et elle semblait avoir raison sur des points et Yuuki avait été déjà présentée à des galas lors de ses cinq ans en étant apte à comprendre.

« Je n'étais qu'une fillette à l'époque et l'instinct de prédateur ne m'était pas encore encrée même si c'est venu plus tard, l'envie de mordre des humains pour me nourrir ou juste pour montrer que j'étais supérieure à eux, peut être même si ceux responsables de l'assassinat m'étaient totalement inconnu mais semblaient dangereux... »

Elle a un flash, dans les récits ont lui a dit des chasseurs de vampires, alors pourquoi il y avait des buveurs de sang parmi eux ? Car l'un de ses agresseurs avait les crocs de vampires mais ça m'étonnerait qu'ils s'agressent entre eux ?

«Étrange....Je me souviens d'un détail bizarre, l'un de mes agresseurs  était un vampire, dans les chasseurs, ce n'est pas possible si ? Car je sais que j'avais été présentée à un gala et que ça m'ennuyer à l'époque, on était rentré tôt ce jour là... »

La charrette commençait  peu à peu à se mettre en route même si les deux humains n'étaient pas rassurer d'avoir ce genre de spécimens à bord qui pourraient leur sauter au cou et les  vider leur sang...

Au moins, Carmilla ne la prenait pas par pitié. Déjà parce que ce n’était pas son genre, et surtout elle avait autre chose à faire de plus intéressant, y compris sa série télé nauséabonde où les producteur cloîtrait une dizaine d’adolescence dans un manoir dans l’espoir où tout ce petit monde puisse atteindre ensemble un QI à trois chiffres. Il n’y avait pas à dire: ils étaient forts ses humains !

Mieux vaut tard que jamais» prenait tout son sens avec Yuuki, même si bon, se remémorer des faits qui commençaient vraiment à dater, la pauvre vampire allait devoir dépoussiérer sévère des faits et des suspicions de preuves si elle voulait mener son enquête correctement.

«C’est à vous de creuser cette piste, pas à moi, mais je ne peux que vous donnez ma bénédiction car de la chance, vous en aurez besoin avec ses faits qui commencent à remonter bien loin. Je vois que vous n’avez pas eu à faire à beaucoup d’intrigue de cours.»

Bon, elle se creusa au moins la tête, elle n’avait que cela à faire même si à juger avec les tremblements de la voiture se faisait plus rare, elles avaient vraisemblablement rejoindre une route pavé, signe qu’elles rejoindront certainement une route plus emprunter en vue d’atteindre le temple et la communauté qui s’y était installé autour.

«La suite, ce n’est que des hypothèses mais tout ce que vous devez retenir, tout n’est jamais simple. Des chasseurs de vampires pour une expédition de ce genre, sous couvert de leurs «nobles idéaux», doivent justifier une opération qui leur sont rentables en pièces sonnantes et trébuchantes: Le prestige d’avoir tuer une vieille famille de vampires, c’est joli sur le papier mais ça ne rempli pas son assiette. Quant à ce que des vampires s’en prennent à d’autres vampires, c’est possible plus que vous ne le semblez croire. Je vous rappelle que l’on est des prédateurs, on aime être en haut de l’échelle, qu’elle soit alimentaire ou social.»

Son regard se voulut quelques secondes sérieux, plus particulièrement au moment où elle jeta un oeil à sa consœur. C’est une sang-pure, peu d’intérêt qu’un vampire vide le sang d’un autre vampire si ce n’était prendre le risque d’accroître une vulnérabilité au soleil, peu importe si on s’extasie devant des préceptes que sont la pureté de son sang. Elle penchait plus sur la vendetta personnelle. Un autre vampire ? Elle en ricana, mais un petit ricanement certes pas moqueur mais qui pourrait faire froid dans le dos.

«Un autre vampire ? Si c’est une vendetta personnelle couvert ou soutenu par des chasseurs de vampires, c’est une possibilité... Tuer et se venger est une chose mais... si c’est le cas, vous pourriez demander réparation et commettre l’Infamie, cette interdit pour les vampires sur lui mais aussi sa descendance.»

Vider le sang de ses congénères pour corriger les défauts de sa propre lignée, ça se faisait mais si ça se savait, les grandes maisonnées étaient en droit de réclamer une véritable traque. Pas pour rien que c’était considéré comme un interdit. La tenter pour voir comment elle réagirait si c’était un vampire ? Oui, juste parce que ça amusait Carmilla. Elle continua en lui sussurant ses mots, signe que la Iscariot n’était pas non plus toute gentille et mignonne contrairement à ce que son apparence laissait croire. Oui, massacrer ses pairs, pour le peu qu’une raison était valable, était loin d’être tabou pour elle.

«Les sangs purs sont surtout surveillé par nos pairs pour cette seule et unique raison. Les autres vampires, quant l’un d’eux a franchi cette ligne, le sentent. Mais si vous amenez cette preuve valide comme quoi un vampire à fricoter avec des chasseurs pour cacher le fait qu’il ait éliminé toute une lignée, c’est à dire la votre, peut importe le Conseil qui se tiendra devant vous, je vous soutiendrais. Peu importe si ses imbéciles jouent les mijaurées alors qu’en réalité, ils vous enivrais de vouloir parfaire votre sang.»

Elle n’avait pas encore remis les pieds dans les affaires du monde vampirique qu’elle risquait de faire des siennes... surtout que le jour où elle s'en rendrait à un, il risquerait d'y avoir un règlement de compte en voulant récupéré sa place de doyenne là où un autre avait certainement pris un siège vide depuis bien longtemps. Ce petit «contretemps» en vaudrait à lui seul le coup car à ses yeux, ça serait digne d’une séance de cinéma: une bonne intrigue, suivi d’une scène bien sanglante au moment du passage à l’acte. Une fin qui pouvait autant bien finir que mal finir si les preuves apportés n’étaient pas juger satisfaisante.

Les points étaient éclaircis, maintenant c'était à elle de trouver la vérité à cette histoire en enquêtant proprement ou pas car elle pouvait toujours se faire un repas ici et là comme la vampire aimait le faire comme étant la base de sa race qui était selon elle, en haut de la chaîne alimentaire ou l'état vu qu'elle n'avait plus personne niveau famille, personne ne l'empêcher de créer une nouvelle ? A moins qu'elle était réellement la dernière sang pure directement par naissance, ce qui était rare en soit chez les vampires.

Cela dit, Yuuki n'aimait pas les humains pour autant et les trouvaient répugnants la plupart mais aussi tellement frêles qu'ils se cassaient vite, pourtant, elle avait toujours la crainte qu'on vienne un jour l'abattre mais elle croyait aussi en sa force.

«Je dois être bizarre, je me sens  parfois comme une proie envers les humains qui ont assez de muscles ou de jugeote  pour savoir tuer un vampire, soit je les prends comme des êtres inférieurs mais aussi si fragile que défois ça m'ennuie, quand je dois me nourrir, aucun challenge... »

Puis avec son air impassible elle finit par dire.

« La cruauté, il y en aura toujours, il faut juste savoir survivre et se mettre au dessus pour rester le principale prédateur de la chaîne,  d'ailleurs depuis ce que je suis devenue et  que je suis lié au groupe d'assassines  où j'appartiens désormais, je ne peux pas être gentille, ni avoir de la pitié. »

Le silence ce fit car elle n'avait rien à ajouter vu que Carmilla avait tout dit sans qu'elle est à le dire ou plutôt énoncés les faits de manières détachées, les siècles ça rend insensible apparemment.

Néanmoins, les deux vampires stoppèrent la discussion en arrivant non loin du temple qui devait grouiller de monde et attendre ces deux humains. Un festin, gratuit mais trop dangereux donc le déguster judicieusement et avec discrétion pour éviter le pire.

Parler de jalousie d’autrui quant un vampire gouttait au sang d’un autre vampire, c’était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité. Carmilla faisait parti de ses vampires qui n’avaient goûté qu’une seule fois à du sang, de celui de son Sire au moment de sa vampirisation. Depuis ? Elle se devait de ne pas y penser, comme n’importe autre vampire qui n’était pas de sang pur. Encore plus dans son cas car au vu de la pureté de son sang d’un des premiers vampires, ça ne reviendrait qu’à l’affaiblir. C’était vrai : quel goût pouvait avoir le sang d’un vampire ? Lui demander équivaudrait à n’avoir aucune réponse au vu de son amnésie et de toute façon, les pupilles gustatives, elle les savait totalement différentes du mortel moyen.

«Le monde n’a pas besoin de nous pour évoluer.»

Pas grand chose d’autres à argumenter sur les dires de Yuuki. Que voulait-elle rajouter d’autres si ce n’était un «rien» ?

Par contre, elle écouta attentivement la suite de ce qu’elle dit. Un groupe d'assassin, exclusivement féminin au vu de l'utilisation assassine ? Une bonne information mais pas intéresser, trop décidé à faire du tourisme et où l'une des seules choses pouvant la faire sortir de son anonymat serait de créer un bazar sans nom le jour où elle reviendrait dans les politiques et autres affaires exclusivement réservés aux vampires. La suite ne fut pas trop agréable à écouter pour les serviteurs d’Heldalf. Surtout quand elle le cita, ça sentait le sarcasme à plein nez.

«La gentillesse et la pitié ne sont que des critères qui changent d’un individu à un autre, ne me demandez pas d’en tenir compte, ça ne veut rien dire selon moi : ce ne sont que des concepts pour rendre les plus crédules vulnérables à la Malveillance. Il suffit de voir ce «brave Heldalf» toujours en pleine crise d’adolescence alors qu’il a plusieurs fois mon âge. Moi qui pensait qu’il aurait eu une chance de mûrir après mes presque mille ans d’absence... Au lieu de cela, il s’est encore pris une rouste.»

Carmilla partait du principe qu’il avait été vaincu, et non tué. Elle ne pouvait que se fier qu’aux grandes nouvelles annoncés à la populace, et non avoir pu juger en étant témoin des événements.

Lorsqu’elle tourna la tête, elle commençait à voir le temple s’approcher. Au lieu de garder le silence, elle se contenta de se diriger à quatre pattes vers les deux humains pour tirer les choses au clair, la femme lâchant un petit cri de surprise pendant que son mari devint assez pâle.

«Et bien, il semblerait que l’on soit arriver et que l’on a rempli à merveille notre tâche. Un petit plus pour mon amie ici présente s’impose non.»

Elle lâcha un petit regard mielleux. Faussement mielleux conviendrait mieux.

«Ah oui, j’aimerais que notre discussion soit notre petit secret. Je ne sais pas comment réagirait ses culs bénis si il apprenait qu’un couple de marchands itinérants avaient trouvé un accord avec des vampires.»
«Euh, on va dire que c’est secret professionnel, inutile de nous tuer, n’est ce pas ?»

Elle remua un peu le couteau dans la plaie en faisant mine de ne pas comprendre.

«Tout de suite les grands mots... Je pensais plutôt à la résiliation de votre permis d’autorisation de commerce... Ca existe toujours ce genre de permis de nos jours ? Mais si cette excuse vous permet de vous regardez dans un miroir, pourquoi pas.»

Carmilla n’en resta pas là, et histoire de faire monter la tension, baissa d’un ton comme si elle chuchotait.

«Hé, j’ai un autre petit secret : moi si j’aime m’amuser pendant les fêtes à sucer le sang discrètement pendant un valse pour laisser mon partenaire à moitié dans les vapes sur une chaise après en extase, tel un jeu. Je crois que mon amie ici présente ce n’est pas comme ça qu’elle raisonne.»

Traumatiser les gens psychologiquement et non physiquement pour faire comprendre son point de vue, c’était un petit quelques choses que Carmilla aimait.

Effectivement, le monde se passe bien des vampires pour avancer, elle a même remarqué que la plupart des gens ne s'occupent plus vraiment de leur race, ils ne les chassent même plus en ayant plus urgent à faire ou se battre contre des ennemis plus coriaces ou autre raison, sans doute, dans tout les cas, pas besoin de tergiverser la dessus.

«Pas faux, les humains causent eux même, leurs déclins sans qu'on y fasse grand chose »

Yuuki sentit également le sarcasme quand sa congénère parla d'Heldalf qui n'était plus ses affaires ou ne l'avait jamais été.

« Heldalf n'était qu'un pion et celui-ci a échoué à continuer sa malveillance pour continuer à nourrir ma maîtresse qui s'est libérée de sa prison mais qui manque encore de puissance, semer le chaos un peu partout, va l'aider, justement. »

Pour une fois, la vampire souriait car ce n'était pas rien de servir une déesse et pas n'importe laquelle, celle de la destruction car il fallait déjà détruire les imperfections de ce monde pour en créer un meilleur.

Il était tant de descendre de la charrette et pour ce repos, la vampire ne voulait pas vraiment partir les mains vides et avoir son dû.

« Vous auriez bien quelque chose à me donner pour vous avoir sauver avec ma collègue ? »

Yuuki leur sourit en montrant bien ses canines bien pointues et blanches ce qui fit frémirent de peur les pauvres marchands.

Puis Carmilla enchaîna en disant que leur discussion devait resté secrète ainsi que leur accord.

Finalement, c'était juste leur faire arrêter leur commerce pour que tout se passe bien.

Il est vrai que Carmilla aimait s'amuser sans tuer ses victimes mais Yuuki avait la dalle depuis son voyage et il ne fallait pas tuer les deux humains, ce qui était une première pour elle.

«Je vous propose de me nourrir encore un peu sur votre personne car le bandit que j'ai vidé n'était pas suffisant mais ne vous en faites pas, je compte bien ne pas vous enlever tout votre sang, juste une partie qui vous rendra un peu faible mais après un bon repos et un bon repas, ça devrait aller. »

La vampire n'attendit pas leur permission et se glissa derrière eux pour mordre dans leu cou, chacun leur tour et leur sang était bien meilleur que le bandit mais elle se retint de ne pas les vider.

Quoiqu’on lui trouvait à dire, la Malveillance était un fléau et le resterait à ses yeux. Un peu comme les drogues chez les mortels. Chez les vampires, c’était un poil plus compliqués, et pour avoir croisé un drogué qui avait vampirisé par un Sire pas très regardant dans une banlieue au alentour de Tesseha’lla, ce genre de victime du vampirisme se devait d’adapter ses proies... en saignant ses anciens collègues de squat pour se procurer de nouveau cette sensation typique des junkies. Il avait mal fini d’ailleurs quand elle lui avait posé la question de l’identité de l’énergumène qui lui avait offert ce cadeau : il avait osé dire d’aller dire à Vampirette d’aller se faire voir mais dans un langage bien moins soutenue, en terminant sa phrase par un nom d’oiseau finissant non pas par «-asse» mais par «-iasse». Auparavant, Carmilla avait dit qu’un vampire vidant le sang d’un autre vampire était un crime reconnu par ses pairs ? Par contre les règlements de compte pour le respect, ça se faisait dans le milieu, alors tuer un confrère pour une broutille... On retiendra juste que Carmilla l’aura au moins dispensé de cours supplémentaire concernant la politesse. Par contre elle n’aura pas appris le nom de son «abruti de père», cette jeune génération avait visiblement le cou un peu trop fragile quand elle l’avait plaqué contre le mur par le-dit cou.

Mais ici, il était de goût Gastronomique, avec un grand G lorsque Yuuki se proposa de boire du sang. Elle haussa les épaules devant le regard médusé de son mari pendant que sa femme se faisait mordre.

«Voyez le bon côté des choses : au moins vous ne l’entendrez pas trop pendant quelques jours pendant qu’elle souffre d’anémie.»

Quant on perdait cinq cents millilitre de sang, il ne fallait pas s’attendre à faire la fête dans la soirée. Et pire que tout, elle continua en racontant un peu «sa life» quand il s’agit parler Œnologie.

«Désolée, je passe mon tour. Je les préfère plus jeune et en meilleur santé, après qu’il ait bu un bon vin rouge. Quant c’est dé-bouchonner et verser dans un verre prévu à cette effet, ça ressort toute le tanin du vieux vin. C’est-un-délice !»

Vu la vieille branche qu’est Carmilla, le terme «dé-bouchonner» c’est plutôt que la victime, en bon gentleman bien obéissant, s’ouvre elle même une plaie et verse son sang dans un verre. Elle vous avait parler de l’anémie ? Oui ? Ben il fallait que les réserves de sang reviennent assez vite chez certaines personnes après un repos, parce qu’une bonne bouteille de vin, c’était mal poli de la laisser à moitié pleine !

Le marchand chercha rapidement dans sa poche pour poser deux bourses, alors que la charette s’arrêtait.

«Euh oui... Maintenant prenez ça et que je ne vous revoie plus jamais.»
«C’était un plaisir.»

Même si la vampire préférée le sang de meilleur cru, elle se contenait de ce qu'il y avait sur place pour la nourrir. La bonne femme, vieille et épaisse en chair, lui suffira niveau quantité de sang sans avoir à la vider. Une fois rassasié elle s'essuya la bouche d'un revers de la main et descendit de la charrette pour faire face au marchand malgré que sa collègue n'est pas voulu toucher à ce genre de repas en ayant des goûts plus raffinés.

« Vous nous verrez plus, telle une promesse pour notre secret et de plus exercer votre métier de marchand en gage de votre survie »

L'homme qui ne voulait plus les voir, leur avait donné les bourses.

Plus rien ne retenait la sang pure et elle se demandait où aller cette fois.

« J'ai passé, un agréable moment, en votre compagnie, où comptez vous allez maintenant ? Je n'ai pas vraiment grand chose de prévu , ces temps ci et vous ? »

Évidemment, la vampire tenait sa ombrelle pour éviter les rayons du soleil.

Carmilla sauta sur le sol pavé, frottant un peu sa robe au passage pour retirer la poussière sur celle ci et la rendre plus présentable en ôtant les quelques pliures provoqué par le voyage. Pas grand chose de prévu ? Au contraire, Yuuki venait de quelques peu motiver cette feignasse de nature, même si cela se résumait plus de le faire par amusement que de véritablement le faire par ambition.

«La petite enquête que vous vous apprêtez à faire m’a quelques peu motivé à reprendre le siège qui était le mien au sein des vampires. Je suis certain que ma réclamation on ne peut plus légitime de doyenne fera plaisir à celui qui me l’a tenu bien au chaud ses derniers siècles...»

La réponse étant naturellement «non» d’office, qu’il n’allait pas céder gracieusement cela à cette grosse dormeuse et que certains allaient grincer des dents qu’une Iscariot réapparaisse comme une fleur dans la nature. Mais il était clair aussi que Carmilla n’allait pas abandonner un poste auquelle elle était plus légitime que l’actuel doyen... peu importe si ses connaissances avaient presque mille ans de retard. La tradition, c’était la tradition, l’excuse sentait la mauvaise foi à plein nez mais la vampire comptait quand même s’en servir. Que l’on lui refuse ce que beaucoup estimerait être son droit ? Cela reviendrait à ce que l’actuel doyen la défie et comme elle comptait prendre tout le monde à court, cela lui évitera les coups de poignards dans le dos avec les éternels conflits de faction en demandant la réponse immédiatement lorsqu’elle se présentera à ce conseil.

Gros problème dans cette histoire ? A avoir trop dormi, elle ignorait qui était les têtes dirigeantes actuelles. Le bon côté ? Yuuki lui avait fourni une information qui valait de l’or en barre en guise d’échange. Juste qu’il fallait trouver la bonne personne à qui la troquer en triant ce qui peut être échanger ou non pour éviter de trop vite se retrouver avec une bande de tueuses sur le dos. Oui, Carmilla jouait double jeu, mais c’était tout ce qui faisait le jeu des intrigues dans l’ombre. Et elle l’avait compris, Yuuki n’était pas franchement habitué aux magouilles de l’ombre, aussi sournoises que subtiles.

«Je vous l’ai dit plus tôt : je ne compte pas jouer quoique ce soit dans votre quête de vengeance, juste être spectatrice. Et je compte me réserver une place de choix où je dégusterais le moment où vous réclamerez votre vendetta devant vos aînés.»

Car si il y avait bien une chose que Carmilla envierait à ce moment-là chez Yuuki et qu’elle s’apprêtait à avouer. Parler de sang était une chose commune chez les vampires, parlez de sang de vampires entre vampires l’était moins. Si elle avait peu être moins de meurtre sur son compte que pouvait l’avoir Yuuki avec sa quête de vengeance qui dure depuis maintenant un certain temps, Carmilla semblait plus apprécier le contexte parfait d’un bain de sang que d’un simple massacre sans réelle raison.

«Je me suis toujours posée la question de quel goût pouvait avoir le sang d’un vampire, je vous envies sur ce coup, je ne peux pas me le permettre sans distiller le mien... Et vous, Yuuki, vous aurez peut-être la chance d’y goutter sans craindre la moindre rétorsion de nos frères et soeurs.»

Elle prit ensuite un air un peu moins dérangé, pour répondre à la question de Yuuki, là où jusque là, elle n’avait répondu qu’à moitié et ne se contentait que de justifier sa réponse sans réellement la donner.

«Je pense que nos chemins vont se croiser bien plus que vous ne le croyez. Peut-être pour servir à la fois d’observatrice et de témoin pour votre quête, mais aussi le jour où vous ramènerez vos preuves devant les aînés. Se montrer patiente pour mieux apprécier le moment présent est une façon de mieux apprécier notre immortalité et ne pas tomber dans la folie.»