Le brasier de la malveillance (Terminé)

Au repère d'Hedalf, Arvis se tenait devant le seigneur des calamités, genoux au sol et tête penchée. Il écouta silencieusement les ordres qu'il recevait. Une fois fait, il se releva, salua son maître, et tourna des talons affin de sortir de la pièce. Il était chargé de corrompre une petit village. Son maître n'avait pas précisé qu'il ne devait pas y avoir de dommage collatéraux, ce qui ravie Arvis. Il pourrait ainsi faire quelques sacrifices afin de ce renforcer, tuant les personnes qui sortait du lot. Cependant un imprévu l'avait surpris, ça mission devait être faite avec l'aide d'un aliés. Cela l'énerva, n'aimant généralement pas travailler en équipe, à moins évidement que ce ne soit des sous fifres. Après avoir frapper à mort l'un des mercenaire qui travaillait pour lui afin de faire passer cette "mauvaise nouvelle", il rassembla les autres et se mis en route. Il amena avec lui un dizaine d'homme, tous en armure de plaques complète. Les mercenaires qui le suivait était le plus souvent des hommes qui cherchait le pillage et les massacres. Malgré leur caractère, aucun d'entre eux n'osait ne serait-ce qu'élever la voix en sa présence, tant il redoutait son caractère explosif. Ils arrivèrent bientôt à un petit bois, lieu où Arvis devait rencontrer son "aliés". Le bois se trouvait non loin du village qu'il devait attaquer, qui la rencontre sera faite, il pourrais directement réaliser sa mission.

Le brasier de la malveillance

ft Arvis Velthover

- Eh bien, eh bien… Si ce n'est pas ce cher Arvis.

Fis-je en m'avançant lentement, le sourire aux lèvres.

Hedalf a-t-il le sens de l'humour ? Je me le demande clairement alors que je fixe mon acolyte entouré de ses sbires bien que je n'en fasse pas grand-cas, les sous-fifres du mage sont ce qu'ils sont : inintéressant. Ou bien…? Qui sait ? Je n'ai fait que recevoir une missive pour rejoindre “mon partenaire”. Non, décidément, le seigneur des calamités reste une bonne source de divertissement.
Mais je reste dans cette posture de confiance face au rouquin, avançant lentement tandis que mes pas résonnent contre la terre légèrement humide. Un peu comme un lion devant une proie, je ne fais bien évidemment que le contourner et ce sans le quitter des yeux.

- Je vois que tes passe-temps sont toujours à l'ordre du jour.

Fis-je remarquer, le ton moqueur après un long silence alors que mes iris s'arrêtent sur les blessures non-dissimulées de l'un de ses mercenaires. Oh, oui oui la mission est importante mais je ne peux manquer une telle occasion. Faire apparaître l'irritation sur son visage, ça n’a pas de prix.

Sortant de l'ombre, un invité inattendu sortit de l'ombre, faisant face à Arvis, et sa seul apparition l'énerva plus que ses remarques cinglante. Le mage connaissait bien ce nouveau venu, phantom, seul personne qui ne lui ai jamais tenu tête. Avec tout l'effort du monde, Arvis contint sa fureur. Il savait très bien que son rival dégageait une joie immense de son énervement, et il ne voulait pas lui laisser ce plaisire. Pensant à cela, il réussi à se calmer, plus ou moins, et répondit à son interlocuteur.

Arvis: Tiens, mais ne serait-ce pas là cette imonde vipère qui daigne sortir de son terrier, la bouche rempli de son venin abituelle..?

Le mage examina Phantom de la tête au pied, ses sbires, trop déboussolés de voir leur maître aussi calme après une telle remarque. Après un bref silence, Arvis reprit la parole.

Arvis: Alors ça serait toi, mon "alié". Moi qui craignait que l'on me donne un faible. Cependant je me demande: Qui est le plus énervant: toi et ton flot de parole, ou bien un alié faible?

Laissant cette question en suspend, il revint à sa mission. Il avait du mal à l'admettre mais accompagné d'un tel aliés, aucun adversaire ne pouvait leur résister.

Arvis: Bien, les "retrouvailles" étant faite, que dirais-tu d'effectuer la mission qui nous as été attribué? J'aimerais finir ceci au plus vite, je peut tirer un peu d'énergie de ces paysans, mais j'aimerais tout de même retourner à des sacrifice plus... nourrissant...

Le brasier de la malveillance

ft Arvis Velthover

Je n'attends qu'une chose, le moindre froncement de sourcil, aussi infime soit-il sur le visage de mon vis à vis mais à ma grande surprise, il fait bonne figure. Moins facile à faire craquer qu'un homme lambda visiblement. Dommage. Surtout qu’Arvis ne tarde pas à me renvoyer la balle, ce à quoi je répond par le même sourire hautain.

- La vipère ne pourrait manquer telle occasion d’enseigner les bonnes manières au crapaud voyons.

Répondé-je à voix haute accompagné d'une révérence particulièrement prononcée.

Si j'en fais trop ? Pourquoi donc ? Négliger le côté théâtral serait une grossière erreur. Un acteur se doit de faire bonne figure. Toujours est-il que mon sourire condescendant ne peut pas s'enlever aussi facilement alors que je me redresse en posant quelques doigts près de ma tempe. Voilà que le rouquin commence à nous appeler des alliés, assez amusant. Surtout qu'il doit être horrifié à l'idée de travailler avec qui que ce soit.

- Allié ? Tout de suite les grands mots, tu dois certainement prendre très à coeur ce genre de concept mais ce n'est pas mon cas malheureusement.

- Disons plutôt… des associés.

Un autre silence s’impose à travers la forêt suite à ma tirade mais je brise la glace, encore une fois, ne pouvant m'empêcher de continuer cette joute verbale.

- Quant à moi… J'estime qu’il vaut mieux avoir au moins une personnalité charismatique contre une plante verte entourée de feuilles mortes. Question de bon goût cher ami.

Ajouté-je en observant à nouveau les autres hommes d'un air froid et calme, contrastant avec mon sourire que je ne tarde pas à reprendre après un autre blanc.

Pas un pour ne serait-ce que regarder leur maître. C'est à peine si je ne peux discerner leurs queues de chien entre leurs jambes.

- Si j'en juge par l'état de tes sbires... j'imagine qu’ils font de bien piètres combattant. C'en est presque décevant. Espérons qu’ils daignent montrer un tant soit peu d'intérêt.

Je détourne les yeux, l’air faussement déçu et une main en l'air, il ne manque plus qu’un soupir de ma part mais ma posture en dit long. Lui faire comprendre qu'il est clairement inférieur m’amuse également après tout même si nous en revenons vite au sujet principal.

- Eh bien, tâches de ne pas ralentir tes troupes, Dracula.

Et encore une pique. Celle-ci était gratuite et facile bien qu’au fond, il faille admettre qu'il n'est pas si faible. Bien au contraire…
Enfin, dans tous les cas, ses sacrifices malsains ne concernent que lui. Son pouvoir, il l’augmente en tuant. Moi ? Ça ne m’est d'aucune utilité. En bref, de mon côté, cette quête se résumera à utiliser Arsene pour répandre la malveillance. Des dommages collatéraux ? Hm… eh bien, si l’on me barre la route, je ne me gênerait pas pour faire disparaître quelques empêcheurs de tourner en rond. Je n'ai pas le moindre intérêt à faire répandre la malveillance dans le monde mais l'inverse est aussi vrai. De plus, je ne compte pas aller à l'encontre d’Hedalf tant qu'il est intéressant.

Arvis resta de marbre, mais au fond de lui, son sang bouillonnait. Il se félicita alors de n'avoir pas faillit face aux attaques répétées de phantom. Maintenant il avait besoins de se défouler, et le village sera un bon début. Quand à la pic sur ses sbires, il ne pouvait pas lui donner tort. Arvis gardait près de lui en permanence une bande de mercenaires dans l'unique raison de se passer les nerfs quand le besoins se faisait sentir, ou bien lorsqu'il n'avait pas envie de se donner la peine de faire quelque chose. Il les gardait effectivement pas pour leur compétence médiocre en combat. Ayant terminé de subire les assauts incessant de son interlocuteur, le groupe commença son approche du village. Quand les habitants virent les hommes d'Arvis arriver au village, ils commençèrent à s'inquiéter. Le mage de feu leva le bras et s'exclama:

Arvis: Rassemblez tout les habitants au centre du village, si quelqu'un ose s'opposer à vous, vous avez la permission de tuer.

Mercenaire: On fait quoi du fric boss?

Arvis: Faite ce que vous voulez, cela ne m'intéresse pas.

Les mercenaires commençèrent à frapper les passant, les balançant sur la place du village. Les cris commençèrent à raisonnés dans le petit village. Impassible, Arvis marchait calmement, enjambant les corps des malheureux qui avaient tenté de se battre. Une fois rendu au centre du village, des dizaines de personnes étaient déjà entassées, encadrées par quelques mercenaires. Regardant autour de lui il vit un jeune garçon tentant de s'échapper. Levant la main, une gerbe de feu en sorti et rattrapa l'enfant. Celui-ci prit feu et se roula par terre dans des cris d'agonie. Une fois fait, il passa son regard sur ses prisonniers. Il pointa alors un homme du doigt, c'était celui avec le potentiel de puissance le plus élever. Deux mercenaires le prirent et l'enferma dans une maison. Soupirant, Arvis commença à corrompre les habitants. Une fois fais, il se dirigea vers la maison ou était enfermer l'homme qu'il avait montrer. Les minutes s'écoulèrent et des cris sortirent de la maison. Les cries se firent de moins en moins fréquent jusqu'à ce que le silence revint. Arvis finit par sortir de la maison, passablement agacé.

Arvis: Tous ça pour si peu...

Le mage avait l'impression de perdre son temps. Alors que les derniers habitants étaient amassés au centre du village, il se passa les nerfs en brûlant un à un les habitants.

Le brasier de la malveillance

ft Arvis Velthover

Je lui accorde un air tout à fait satisfait. Je sens d'ici son aura meurtrière tandis qu'il reste silencieux bien que ça ne m'inquiète pas le moins du monde. Et une fois l'opération lancée, je me contente de partir discrètement de mon côté.
Et… c'était ça qu’Hedalf nous demandait de corrompre ? Du menu fretin. Ça ne vaut même pas la peine que je m'en occupe moi-même.

《 La basse besogne revient aux chiens. 》

Ni une ni deux, je me hisse sans difficulté sur une des chaumières avant de m’élancer pour sauter sur la demeure d’à côté, puis je me stoppe, regardant autour de moi tout en croisant les bras lorsque j'entends mon prétendu groupe.

《 Voyons ça. 》

Réfléchissé-je en m’appuyant contre la paroi de la cheminée.

Je vais rester observateur pour cette fois disons : gaspiller mon énergie serait une perte de temps.

En quelques dizaines de minutes, l'endroit se retrouve complètement saccagé. Les villageois corrompus au centre de la place, entre les grésillements des flammes et les hurlements de souffrance des survivants alors que les mercenaires pillent les différentes maisons. Et entre temps, un certain mage est sorti de son cocon. Tiens donc. Il est complètement enragé vu qu'il se met à tuer la plèbe un par un. Un soupir amusé et je me met à marcher tranquillement sur le toit. Accédant au péron avant de m'installer dessus : les jambes croisés pendant dans le vide tandis que je repose mon coude sur ces dernières.

- Olà, doucement Anastasia, tu vas faire fuir les oiseaux, si ce n'est pas déjà fait.

M’exclamé-je depuis mon perchoir avec une expression moqueuse, le côté de mon menton légèrement appuyé sur mon poing.

Ce village est médiocre, son utilité, discutable mais ça reste un beau gâchis. Le seigneur nous envoie ici pour étendre son pouvoir et un sorcier susceptible décide de tout détruire. Je lui souris d’ailleurs en le regardant de haut encore un moment tandis que mon regard dérive sur les braises et le voile de fumée qui se reflètent sur mes iris. La zone ne sera que ruine après notre départ mais pour l'heure, j’observe ce spectacle en soupirant légèrement. Pourquoi nous envoyer tout deux ? L'autre asperge s'est très bien débrouillé tout seul il me semble. Le lion ténébreux voulait-il que je joue les nounous avec son petit mage enflammé ? Si oui. Mauvaise pioche, je n'ai ni l'envie ni le temps de surveiller Arvis. J'en sais déjà bien assez sur lui pour le moment.

A la remarque de phantom, Arvis répondit en tendant la main vers le jeune homme et en lui envoyant un jet de flammes. Il était déjà exacerbé par le manque d'intérêt du village, et les remarques de son rival le mettait de mauvaise humeur.

Arvis: SILENCE! Je n'ai que faire de et tes divagations.

Bientôt, les derniers villageois furent tuer ou corrompu. Cependant la fureur d'Arvis ne disparu pas.

Arvis: Ce village n'a aucun n'intérêt! Pourquoi corrompre un telle endroit!? Je ne vois autour de moi qu'une bande de ver, se tortillant pour leur survie. Aucun êtres originaire de ce village n'a un potentiel rien qu'à la moyen.

Regardant avec fureur tout autour de lui, il finit par tourner des talons dans un bruissement de cape et marcher à allure rapide. Élevant alors la voie, il finit par dire:

- Fait comme bon te semble, Phantom, je quitte cette endroit sans intérêt...

A cette annonce, les mercenaires se rassemblèrent et le suivirent.

Le brasier de la malveillance

ft Arvis Velthover

Une simple moquerie a suffit pour faire déborder la colère du mage au point de m'envoyer un léger Arte enflammé.

- Quel manque d’élégance.

Me moqué-je sans avoir bougé ne serait-ce que d'un pouce.

En une fraction de seconde, Arsene disparaît dans une flopée de flammes de couleurs sombres alors que la teinte crimson quitte mes iris, prouvant mon utilisation de ce dernier pour contrer l'attaque inconsidérée du rouquin. Je l'ai connu plus coriace l’Arvis : cet excès de colère n’a fait que rendre cette technique plus facile à écraser. Enfin dans mon cas tout du moins.
Et malgré cela, je jubile. Me tenant triomphalement sur mon perchoir face à ce rival dont j'ai réussi à faire perdre le sang froid. Je m'attendais à plus de résistance mais il a cédé bien vite. C’est aussi divertissant que décevant. Je me complaît dans ce genre d'exercice, en particulier lorsque mes opposants cèdent à leur rage. En cela, les Daemons et les humains sont bel et bien les mêmes. Faibles et rongés par le désir, leur soif insatiable d'accomplir leurs plus sombres pensées. Pourquoi cette vérité me revient maintenant ? Je ne peux malheureusement pas y répondre mais qu’importe, ça attendra. Surtout que le petit sorcier continue de s'énerver sans mon aide lorsqu'il souligne le manque d’intérêt de ce village, j'en aurais presque éclaté de rire.

《 Une bande de vers ? Ne devrait-il donc pas se sentir dans son élément ? 》

Toujours est-il que la boule de nerf décide finalement de s'en aller sans plus de cérémonie mais je ne réponds rien de plus. Je garde mes joutes pour un prochain jour et pousse un soupir amusé sans pour autant bouger jusqu'à ce qu'il n'y ait plus le moindre signe du rouquin et de sa clique. Après son départ, les flammes se tarissent bien vite, sans doute étaient-elles boostées par sa présence ? Mais je fini tout de même par me redresser. Les mains dans les poches, je saute du péron et atterrit avec finesse sur le pavé de la place principale où jonchent les nombreux corps brûlés des villageois non-atteint par la malveillance. Devant moi, ce n'est ni plus ni moins le gamin qui a terminé en barbecue vivant bien que je me penche vers lui pour vérifier le moindre signe de vie comme un poul. Hm… Décédé. C'est une évidence pour n'importe qui même de loin mais mon instinct me pousse à vérifier aussi étrange cela soit-il.

Je me relève enfin après quelques minutes, pose un dernier regard sur ce village détruit et quitte la zone d'un pas tranquille pour retourner à mes propres affaires tout en pondérant la situation. Quelle mission étrange...

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