Une autre vie dans cet enfer ? [Rp ouvert] (Terminée)

Depuis quand, elle était devenue esclave ? Quelques semaines, quelques jours, plusieurs mois ? Elle n'avait plus vraiment la notion du temps depuis qu'elle était dans cette charrette les mains et les pieds enchaînés comme une vulgaire bête. Entassée avec d'autres malheureux qui n'avaient pas une bonne étoile ou qui n'avaient pas  été désirées dans ce monde voir plutôt pour certain un paquet de galds ... 

Plus l'esclave était en bon état, en bonne santé, un beau corps , un joli minois, il avait de la valeur sinon, il ne valait pas un sous... 


Tout a commencé lorsque sa famille avait décidé l'un de ces jours quand un marchand d'esclave fut de passage dans la ville à leur céder leur fille comme un bien qu'on a  envie de se débarrasser. Il ne refusa pas de prendre une telle beauté et elle risquait de se vendre assez chère, encore fallait t'il elle arrive entière jusqu'à la date d'enchère qui avait bientôt lieu dans une autre ville mais qui était assez loin. 

Elle était contente de quitter sa famille qui ne savait que l'accablée, la maltraité, l'humilié et son frère qui ne la défendait jamais en regardant ses parents lui faire vivre l'enfer. En même temps, elle n'avait jamais voulu devenir esclave mais au point où elle en était, elle se dit que ça ne pouvait être pire et c'était un peu comme si le mauvais sort s'acharnait sur la jeune femme qui n'avait rien demandé à personne, juste un peu d'amour, de tendresse qu'elle n'avait jamais eu. 

Elle était devenu, triste, en colère, amère, vide, c'était une femme brisée et qui montrait aucune joie sur son visage, est-ce qu'elle aura droit au bonheur un jour ?  Elle aurait préférait mourir qu'être adopté par ces gens qui lui ont fait que du mal et qu'ils n'avaient pas hésité à la larguer à un marchand d'esclaves...

Au sortir de la cité technologique, Havoc reçut un étrange signal sur son Bloc de données. Une simple signalisation balisée à quelques distance. Comme ce signal était un signal de position utilisant des codes du Pacte et qu'il avait fallu trouver sa fréquence pour lui envoyer, il commença à se demander si ce n'étaient pas des alliés. Au hasard, il pris la direction du signal. La marche fut longue alors que les questions se multipliaient dans sa tête. D'autres l'avaient-ils rejoins ou étaient-ce les membres d'une autre expédition dont il n'avais pas entendu parler et l'ayant précédé ? Et qui seraient-ils ? En arrivant sur les lieux, un regroupement de roche en bordure d'une route, un large sourire se dessina sur son visage, derrière la visière de son casque. Une Kitsune à l'allure élégante serrant dans sa main droite protégée par un gantelet d'ultracier la hampe d'une lance dentelée était en profonde méditation au centre de ces rochers... Il pouvait reconnaître Susano entre mille. Et adossé à un rocher de grande taille, le grand gaillard tête nue à oreilles félines était tout aussi familier. Ce timbré pyromane de Panzer, bien sûr ! Ainsi donc, la Légion semblait l'avoir suivi... Même si c'était contraire à ses instructions, Havoc s'en moquait éperdument. Il était bien trop heureux de voir des visages familiers. Il s'avança donc à la rencontre de ses amis en faisant signe au porteur du grand marteau à deux mains.

"Hé Commandeur. On s'amuse sans nous maintenant ? Demanda ce dernier avec un sourire.
-Disons plutôt que j'explore et que je réapprend ce que c'est d'être en bas de l'échelle... Et j'en ai déjà ma claque. Répondit le commandeur en donnant une bourrade amicale dans l'épaule de l'homme-chat.
-Vous manquez de Patience, Commandeur. Ca a toujours été votre défaut. Si seulement c'était le seul. Ajouta la Kitsune en se relevant. Pour beaucoup, cela aurait sonné comme une forme d'insulte, mais Havoc connaissait Susano. C'était une raillerie à sa manière. Les deux Jägdpanthers échangèrent une fraternelle prise de bras pour se saluer.
-J'ose espérer que vous vous sentez d'attaque, car nous pourrions faire quelque chose de bien, ici.
-J'écoute. Fait-moi rêver.
-Des esclavagistes vont emprunter cette route sous peu, ils mènent leur "marchandise" à une vente. Si vous souhaitez toujours rendre la vie des plus malheureux un peu meilleure, ça semble être un bon début."

Havoc n'eut pas longtemps à réfléchir. L'occasion de combattre à nouveau au côté de ses frères et soeur de bataille ? De tuer à nouveau des esclavagistes, les plus hauts placés dans sa liste noire ? Pour rien au monde il n'aurait refusé.

"Des esclavagistes, tu dit ? Là tu parle comme j'aime. Il y a trop longtemps que j'ai pas massacré quelques vermines de trafiquants de chair humaine. On fait ça en manoeuvre classique : on les repère, on les file et on attaque sur le lieu de la vente pour en tuer le plus possible.
-Ouais ! Enfin un peu d'action ! Tiger et Thanix auraient été des nôtres mais ils sont en repérage pour l'installation une station de ravitaillement et de repli dans la zone. On va devoir se débrouiller à trois.
-Un millier d'hommes ne suffit pas contre trois membres de la Légion. On va profiter de cet endroit qui fait un bon point d'observation et les suivre une fois qu'ils seront passés. Si jamais on est repérés, on passe à l'action immédiatement, je ne veux pas qu'un seul d'entre eux s'échappe. Usage de tous vos moyens autorisés mais ne touchez pas les esclaves."

Le groupe se dispersa entre les rochers pour guetter le passage de leurs nouvelles proies. Havoc se sentait frais et empli d'une nouvelle énergie ! Ses proies favorites avec de vrais alliés, comparés à ses chasses précédentes, c'était Noël en avance ! Son fusil était chargé mais c'était juste au cas ou. Il ne devait pas intervenir avant de pouvoir frapper le plus grand nombre, lors de la vente. Acheteurs, vendeurs, complices... Tous devaient subir sa colère, non pas celle du juste, mais de la vengeance pour tous ces malheureux dont ils causaient les malheurs. Celle de la haine, pour ces vermines sans âmes pour qui seul comptait le profit sans la moindre mesure de considération pour les autres. Havoc aimait retourner ce genre de pensées préparatoires dans sa tête avant de les affronter car il n'en devenait que plus impitoyable : qu'importe ceux qui giseraient blessés et désarmés au sol ou qui imploreraient sa pitié ils n'en recevraient aucune et son seul présent serait une mort violente.

Lorsque ses proies arrivèrent enfin en vue, il amplifia le grossissement de sa lunette pour compter ses prochaines victimes... les gardes, le conducteur de charrette, l'homme qui semblait croire posséder toutes ces pauvres âmes... Tant de sang allait couler, c'en était presque jouissif d'avance. Svarog allait se régaler de toutes ces âmes. Tout en imaginant le carnage à venir Havoc eut le regard attiré vers une esclave en particulier. Avenante et plutôt belle. Enfin, plusieurs femmes dans le chariot l'étaient mais celle-ci... avait quelque chose en plus. Un moment, le vétéran considéra l'idée de la garder pour lui... Oh il n'était pas infect, lui. Il l'appellerait par son nom, la traiterait avec respect et intégrité, s'assurerait de son bien-être et la laisserait refuser toute instruction qu'elle n'aurait pas envie de suivre mais... la garder comme "esclave" ? C'était si tentant qu'il en poussa un long soupir. Ce que la beauté des femmes pouvait être corruptrice, parfois... surtout quand on y succombe trop facilement. Il prit un moment pour se reconcentrer : l'heure était à la chasse, pas à l'anticipation d'on-ne-sait-quoi de malsain...

Les hommes de Giro s'assuraient que les esclaves n'avaient aucun échappatoires et qu'ils  étaient solidement attachés pour se préparer à reprendre la route.

Tout vas bien, on peut y aller !

Yotsuyu semblait complètement effacée et subissait la malnutrition, la soif mais aussi le manque de place en étant empaqueté avec les autres comme du bétail sans pouvoir faire le moindre mouvement en ayant la plus part de ses membres engourdis car elle n'avait pas changé de position depuis un moment. L'hygiène était prohibé en étant la plus part dans un sale état et elle semblait encore avoir de la ressource en ne se laissant pas aller mais dégageant quelque chose d'étrange que personne ne savait identifié en étant particulière. 

La charrette se remit en route sur la route de terre  et  le chemin  sera un peu long jusqu'à la prochaine ville mais d'ici quelques heures ils y arriveront....

Elle ne s'imaginait pas que son calvaire prendrait fin bientôt et qu'elle gouttera à la liberté qu'elle n'a pas eu depuis un certains temps.  Elle s'était quelque peu endormie pendant le voyage pour passer le temps mais veillant à ne pas se faire écraser par les autres esclaves. 

Elle fut soudainement réveillée quand il y  eu quelques accoues et que leur moyen de transport marqué l'arrêt. Ils étaient arrivés en ville et ils allaient bientôt décharger leurs esclaves en ouvrant la cage qui les empêchait de tomber par dessus bord pendant son mouvement.

Ils firent descendre les esclaves les un après les autres en les traitants comme des animaux en étant brutaux avec eux.

Allez  descends et plus vite que ça, on pas toute la journée !

C'était au tour de la jeune femme qui se fit malmener par deux  hommes plutôt costaud et elle ne semblait pas tenir sur ses jambes en ayant ses membres quelques peu engourdis mais ils la forcèrent à tenir debout malgré la douleur.  

Le patron alla voir si bien entendu, ils n'allait pas trop brusquement avec elle car il ne fallait en aucun cas l'abîmer car cette marchandise vallait un bon pactole.

Hey un peu plus doucement les gars, me l'abîmait pas, cette femme à beaucoup de valeur et va me rendre riche donc allait y plus délicatement je vous pris !


Oui chef tout de suite chef !

Ils exécutèrent ses ordres et  l'amenèrent avec les autres esclaves sur le chemin des ventes avec d'autres hommes pour les aider.  L'heure allait bientôt venir et il fallait installer les esclaves sur la scène pour qu'ensuite les acheteurs fassent leur choix....

Le groupe était entré en ville par la discrétion. Inutile de se faire remarquer trop vite, surtout avec leur dégaine. Ils avaient pris un chemin non-surveillé, neutralisé un garde un peu gênant et utilisèrent ensuite les toits comme moyen de déplacement rapide à travers la ville et en évitant la foule, jusqu'à l'endroit ou l'enchère devait avoir lieu. L'esclave qui avait attiré l'oeil du commandeur était là, avec les autres. Il envoya Panzer se planquer dans une ruelle, d'ou il pourrait débouler, tout lance-flammes en furie tandis que Susano se positionna sur un toit, de l'autre côté de la place. Ses deux alliés postés à des endroits stratégiques, Havoc s'offrit l'immense plaisir d'ouvrir le bal. Le fusil en main, il s’avança en fendant la foule avec force alors que les acheteurs annonçaient leurs enchères. Le moment sembla opportun pour faire un trait d'humour bien noir en entrant dans la danse. Un homme annonçait une grosse somme, un autre surenchérit...

"J'en offre une balle !"

Au moment même ou il finissait sa phrase, il appuya sur la détente, envoyant un large projectile perforer le commissaire-priseur comme une feuille de papier dans la zone du coeur. Fatal, mais pas immédiat. Il allait pouvoir agoniser quelques instants. Et avant que la surprise ne soit complète, il ouvrit le feu dans la foule, tuant indifféremment tous ceux qui se trouvaient sur la trajectoire de ses balles. Tuer, disperser la foule, répandre la terreur, ah, quel régal ! La surprise fut telle que ceux qui pouvaient encore courir s'éparpillaient en tout sens, dans la plus grande panique. Sur la gauche du commandeur, Panzer se jeta sur les fuyards en faisant cracher des langues de flammes aux armes incendiaires fixées à ses gantelets.

"Brûle, bébé, brûle !" Cria le miata avec un rire à la fois sadique et dément.

Havoc aimait cette façon de terroriser : une bonne attitude et on pouvait passer pour des sadiques fous qu'on ne peux pas raisonner. La peur panique que ce genre de comédies pouvait inspirer rendait leurs proies si facile à abattre. Et les cris de terreur résonnaient comme une délicieuse mélodie à ses oreilles. A sa droite, Susano atterrit au coeur de la foule qui fuyait dans cette direction en faisant détoner une nova d'énergie-spectre, éjectant de la vermine en tout sens et entamant une superbe danse de la mort, tournoyant sur elle-même, lance dentelée dans la main droite et éclairs spectraux fusant de la gauche. L'espace de quelques minutes, le sang coula à grands flots sur la place pendant que les trois Jägdpanthers faisaient un carnage tout autour d'eux ne cessant que lorsque les quelques gardes en mesure de réagir ainsi que tous ceux qui étaient à portée ne soient décimés.

L'esclavagiste avait battu en retraite pour tenter de sauver sa peau, mais alors qu'il tentait de faire réembarquer quelques esclaves dans la charrette pour les revendre ailleurs, il fut attrapé par derrière, par la peau du cou.

"Ou vas-tu comme ça, petite larve ?"

Le ton du commandeur était menaçant, lourd de promesses de mort imminente. Et avant que l'homme ne puisse répondre, il reçut un violent coup de boule du commandeur qui le traîna, étourdit et à peine capable de tenir sur ses jambes jusqu'à l'estrade ou il le força à s'agenouiller d'un coup de pied dans le creux des genoux, face aux cadavres recouvrant désormais la place.

"Regarde. Voilà le sort qui attend tous ceux de ton espèce qui pensent que la chair humaine peut s'acheter. En tout cas, ton argent pourri ne rachètera pas ta vie misérable, aujourd'hui."

Et, lâchant l'homme prostré, tétanisé par le spectacle de mort face à lui, Havoc détacha de son dos l'épée massive qui y pendait et la leva, comme un bourreau s’apprêtant à faire son office. "Régale-toi de son âme, Svarog" murmura-t-il à l'attention du démon affamé avant d'abattre sa lame, mettant fin à la vie d'un esclavagiste de plus.

Alors que la tête roulait encore sur le sol, il rangea son épée dans son dos et se tourna vers les esclaves, concentré en particulier sur la belle femme qui semblait être le joyau de la vente.

"Ca va ?" Demanda-t-il sur un ton inquiet, mais bien trop calme pour le contexte du massacre qui venait de se dérouler.

La jeune femme avait le visage fermé et avança jusqu'à l'estrade où elle sera vendu ou plutôt le croyait t'elle. Elle était amenée sur la scène parmi tout les esclaves et les enchères s'apprêtèrent à débuter lorsqu'une voix se fit entendre et que le commissaire priseur fut abattu. Elle regarda en direction du coup de feu  et c'était un homme avec une étrange tenue qui ne semblait pas venir du coin où elle n'avait pas vu ce genre de type mais aussi les deux hybrides qui l'accompagnaient qui lui rappelaient vaguement les miq'ôtes de chez elle. 

S'ensuivis par la suite un massacre dans la foule mais les esclaves furent les seuls épargnés et il y avait une panique général que l'esclavagiste s'apprêtaient à récupérer ses marchandises dont celle qui valait une fortune.

Elle fut traînée non loin de la charette mais heureusement qu'Havoc  intervint à temps en abattant cet être des plus détestable comme beaucoup d'esclavagistes.... 

Il demanda à la jeune femme si elle allait bien, elle  allait lui répondre en s'avançant mais ses jambes se dérobèrent sous elle et tomba à genoux. Les liens étaient trop serrés ses chevilles saignées comme ses poignets.... 


Ce n'est rien...Vous en faites pas.... Merci....

Finis t'elle par dire car il l'avait en quelque sorte sauvé et elle semblait un peu mal au point.

Espérait-elle vraiment le lui faire croire ou était-ce une réponse de forme ? D'un autre côté, quelle stupidité de poser cette question. Evidemment que ça n'allait pas. Cette malheureuse était ravagée par la faim et les conditions lamentables dans lesquelles elle avait vécu, au point d'en tomber à genoux tant elle était faible. Havoc se précipita à ses côtés pour la soutenir.

"Ne bougez pas trop... C'était idiot comme question. On va commencer par vous débarrasser de ces foutus fers..."

Plus facile à dire qu'à faire, d'un autre côté... Susano et Panzer s'étaient éloignés de la place pour attirer l'attention vers d'autres côtés de la ville et lui laisser le champ libre. Tactiquement, c'était parfait mais sur le moment, les pouvoirs de la Kitsune auraient été... précieux. Havoc dût donc procéder à mains nues. Sa force exacerbée par ses améliorations pouvait faire craquer cette ferraille, d'autant que pour le gabarit qu'elle était sensée contenir sa résistance était moins soignée, mais les arracher sans faire plus de mal à la jeune femme, c'était un autre sport. En fait, il dut rapidement se rendre à l'évidence : trouver la clé serait plus simple et moins risqué.

"Ne paniquez pas, je vais juste chercher la clé." Dit-il à la pauvre fille pour qu'elle ne se sente pas abandonnée.

Retournant rapidement au cadavre du salaud qu'il avais précédemment exécuté, il le fouilla pour trouver la clé des fers. Il en trouva tout un trousseau et retourna avec auprès de l'ex-esclave qu'il s'échina à libérer après plusieurs essais avec de mauvaises clés. Quand la bonne finit par ouvrir ces saletés, il les éjecta au loin et constata mieux l'état des poignets et chevilles de la jeune femme. Rongés par ces entraves trop serrées et saignant pas mal. Il devait s'occuper de ça mais en même temps, que faire de tous les autres esclaves ? Le commandeur n'eut pas à réfléchir longtemps... Susano savait ouvrir des couloirs de voyage, après tout. Il prit donc son bloc de données et activa le mode communication.

"Susano, ici Havoc. J'ai besoin que tu vienne récupérer les ex-esclaves pour les transférer à la station. Panzer, attire l'attention de l'autre côté de la ville, puis dégage-toi. On se retrouve plus tard."

Tournant ensuite son attention vers sa nouvelle protégée, il lui passa les bras sous les genoux et les aisselles pour la soulever du sol et lui éviter de devoir marcher sur ses chevilles endolories.

"Il va falloir s'occuper de vous aussi, mais pas ici. Ca va bientôt grouiller de gardes et il y a mieux comme cadre. On va s'occuper de vos camarades aussi, mon intention est juste d'utiliser un chemin alternatif pour brouiller les pistes au cas ou nous serions poursuivis."

S'assurant que Susano arrive auprès d'eux pour emmener les ex-esclaves à la future base de repli du Pacte avant de pouvoir les réintégrer, Havoc emmena ensuite la jeune femme de son côté. Il ressorti de la ville par le même chemin qu'à l'aller, le garde étant toujours en train de ronfler après la prise qui endort qui l'avais mis K.O. Tant mieux, cela faisait moins de boulot. A quelques distances de la ville, il choisit un arbre solitaire qui ferait un bon coin d'ombre, bien éloigné de la route. Un endroit adéquat pour faire une pause. Déposant la jeune femme épuisée contre le tronc pour qu'elle s'installe avec un minimum de confort en position assise il consulta les réserves qu'il lui restaient : deux rations et un unique kit médical... Ca n'avais pas toujours ses bons côtés de voyager léger mais ça devais pouvoir suffire... Pour l'instant. Il pris d'abord les rations et les lui tendit.

"Tenez. C'est spartiate, mais ça devrais vous remplir un peu l'estomac. Et pendant ce temps, voyons voir ce qu'on peux faire pour ces blessures..."

Il ouvrit ensuite la boîte contenant le nécessaire médical. Le plus délicat fut de passer le désinfectant : même en spray à air comprimé, ça pouvait quand même provoquer des réflexes et il devait la retenir sans être trop dur...

"Si ça fait très mal, n'hésitez pas à me le dire. C'est juste du désinfectant mais ça peux quand même piquer fort." Lui dit-il pour la rassurer qu'elle ne se sente pas entre les mains d'un autre tortionnaire. Ensuite, il prit les bandages pour les lui passer, le coton faisant sûrement un changement agréable par rapport au fer.

Elle était assez faible ça se voyait tant que ça ? Apparemment oui vu qu'il semblait s'excuser à sa question des plus idiotes, elle ne lui en voulait pas, après tout c'était son sauveur et il avait mit un terme à son cauchemar. 

De toute façon, elle ne pouvait pas réellement bouger dans son état et ses membres lui faisaient trop mal dans l'immédiat et le sang avait du mal à circuler correctement avec ses entraves de fer.

Il chercha un moyen de la délivré de ses chaînes en s'éloignant mais la rassurant tout de même qu'il ne la laissais pas là car elle avait souvent été abandonnée dans sa vie mais cette fois ça ne sera pas le cas.

Elle le vit revenir plusieurs minutes plus tard avec les clefs et la délivra enfin de ce qui la faisait souffrir mais elle avait les poignets et chevilles en piteux  état. Elle était incapable de marcher ou avec une forte douleur. Il lui épargna cela en se mettant à la porter à sa grande surprise et détourna la tête quelque peu gênée mais évitant de le montrer car elle avait déjà montré assez de faiblesses en si peu de temps même si c'était son état qui faisait cela.

Elle resta silencieuse tout le long du chemin et s'accrocha à son cou pour ne pas glisser pendant qu'il la portait. Au bout d'un moment, il la déposa contre un arbre et elle pu étendre ses jambes endoloris mais c'était un meilleur moyen pour refaire circuler le sang correctement. Puis, elle frottait un peu ses poignets endoloris et blessés....

Il lui confia deux rations car la faim la tiraillait vraiment et lui faisait un gros mal de ventre mais avant de manger , elle tendit ses poignets pour qu'il la soigne. Elle grimaça et gémit de douleur quand l'alcool se déposa sur sa peau fragilisée... C'était très douloureux et elle ne pouvait retenir ces sensations désagréables qui s'apaisèrent avec le coton. Elle eut la même chose pour ses chevilles et devait serrer les dents pour ne pas  crier mais elle semblait quelque peu habitué car ce que son sauveur ne savait pas c'est qu'avant d'être parmi les esclaves, elle avait été maltraité mais avec son habit on ne voyait aucune trace de mauvais traitement.  

Une fois finis, elle le remercia et s'empressa de manger mais doucement pour se réhabituer à la nourriture dont elle avait été privée.  

Elle ne parlait pas d'avantage comme si elle était sur une forme de mutisme mais finit pas briser la glace en se présentant à lui.

Je... Je m'appelle Yotsuyu..... Merci... sans vous qui sait ce qui me serez arrivé....

Elle en frémit en y pensant et elle ne pouvait plus  supporter cette souffrance. Elle était enfin libérer mais il lui faudra tout de même un certain temps pour se reconstruire, d'abord elle devait reprendre des forces et guérir de ses blessures.

Elle était courageuse, on pouvait lui reconnaître ça. Même avec ce qu'il avais dit, elle s'était contentée de serrer les dents et de subir l'agression de l'alcool. Une fois les bandages en place, Havoc la laissa se remplir l'estomac avec les rations et surveilla les environs avec la lunette de son fusil. Personne ne se présenta aussi présuma-t-il que les poursuites éventuelles avaient été abandonnées ou qu'il n'y en avais même pas d'entreprises.. Cela l'arrangeait. Au moment ou il laissa tomber sa surveillance, la jeune femme brisa le silence et se présenta sous le nom de Yotsuyu... C'était fort Kitsune comme nom. Au Shogunat, ça passerais sans problème pour un nom local. En tout cas, c'était joli. Havoc dut donc répondre, c'était la moindre des politesses et puis, ça ne faisait pas de mal de lui parler d'égal à égal.

"Moi c'est Havoc. Et ne me remerciez pas, c'est un devoir pour moi... Et c'est une récompense en soi quand on sauve une femme aussi agréable au regard."

Oh oui, il la trouvait belle. Désirable, même. Il ne pouvait s'empêcher d'admirer la jeune femme des pieds à la tête... Pas taillée comme une guerrière, comme il avait l'habitude d'en voir, mais svelte et élégante... Oh, ces salauds qui donnent une valeur monétaire à de telles qualités auraient payé cher pour l'obtenir. Lui-même n'avait eu qu'à payer de quelques balles. Et encore, il n'oserait pas prétendre la posséder, il n'était pas esclavagiste. Et elle avais déjà trop souffert.

"Bon, une autre récompense sera de vous voir sourire si c'est encore possible. Votre visage est magnifique mais je ne pense pas que la tristesse soit sa meilleure expression."


Pendant un moment, il réfléchit à ce qu'il pourrait dire de plus... Mais il n'était pas très fort en social. C'était un guerrier, pas un psychologue ou un médecin... Il ne savait pas vraiment quoi dire pour l'aider à se sentir mieux.

Il est vrai que la jeune femme avait un joli minois, elle ne pouvait pas le nier et beaucoup d'hommes la désirés pour cela d'ailleurs mais elle en avait rencontré aucun qui avait été aimable avec elle jusqu'à aujourd'hui. Entre son père qui la battait et son frère qui regardait en tant que spectateur mais qui regardait sa soeur de manière sournoise le  dégouté en y pensant car c'était vraiment un sale rat et le pire de son espèce...

Enfin, elle ne verra plus sa famille qui avait été des tortionnaires pour elle et ne sera pas vendu à un maître qui aurait bu abuser d'elle voir pire. Elle avait échappé à ce destin des plus obscures grâce à cet étrange guerrier et il semblait être au petit soin avec elle même si son charme ne lui était pas indifférent vu qu'elle le faisait craquer sans le vouloir.

Elle ne savait que répondre à cela et tenta tant bien que mal de cacher ses rougeurs à un tel compliment qu'on ne lui disait pas souvent mais elle avait déjà eu des regards qui montraient comme quoi elle était attirante. 

Il n'aimait pas la voir triste mais elle avait adopté ce visage depuis longtemps. C'était quand la dernière fois qu'elle avait sourit ? Elle n'en avait pas le souvenir à part quand elle se détendait avec sa pipe japonaise avant  d'être embarqué comme esclave. Elle n'allait pas le faire en sa présence si ? Puis ça ne serait pas le meilleur moment avec un corps aussi affaiblis et elle le fera sans doute quand elle ira mieux. 

En attendant elle essaya de sourire même si ce fut quelque peu maladroit comme si elle avait un peu oublié ce que c'était mais il était tout de même sincère en étant vraiment reconnaissante envers cet homme. 

Spoiler:

Tu as raison... La tristesse était mon lot du quotidien, si je te disais que je n'ai jamais connu le bonheur, me croyerais tu ? Je n'ai connu que souffrance et j'ai été loin de tout ce qui aurait pu être de la joie ou même de l'amour....

Elle était quelque peu brisée et on se demandait par qui car ça devait dater d'avant  le marchand d'esclaves en tout cas.

Le commandeur fut quelque peu surpris d'être tutoyé. Lui-même préférait vouvoyer par respect mais il jugea mieux de ne pas relever la chose. Le contenu de ses paroles valait d'avantage d'attention. N'avait-elle vraiment jamais connu le bonheur ? Havoc ne pouvait que difficilement imaginer une telle vie. Certes il avait connu une situation quelque peu similaire au début de sa vie, qui n'avais pas été vraiment heureux... Mais il avais tiré son épingle du jeu malgré tout. Cependant, il ressentait beaucoup d'empathie envers cette femme au passé si douloureux. Dans ces moments-là, l'impitoyable tueur disparaissait pour laisser la place au troufion voulant être un héros en apportant joie et bonheur à tous. Mais comment le pouvait-il ? Oublier un passé aussi douloureusement ancré n'allait pas être une mince affaire. Mais il pouvait peut-être... lui offrir un avenir meilleur ? Peut-être... Seulement peut-être.

"Il y a un début à tout vous savez... En tout cas, je pourrais vous garantir un avenir plus radieux que votre ancienne vie si vous voulez."


Il ne savait pas vraiment jusqu’où aller. Lui offrir simplement une place, un avenir, ou aller plus loin et suggérer l'idée qu'il avait eu la première fois qu'il l'avait vue ? La présence d'une femme avec qui passer ses rares moments de paix lui manquait, mais il rechignait à prendre le risque de tomber amoureux... En y réfléchissant, il finit par penser que son idée stupide revenait à en faire sa geisha personnelle, juste en lui laissant un droit de veto sur ses demandes. Elle n'accepterais pas. Il préféra se concentrer sur l'essentiel.

"Permettez-moi de me présenter de façon plus complète. Je fait partie d'une sorte de super-faction qui, en réalité, n'est pas sur ce monde, mais nous avons l'intention d'y implanter un petit avant-poste. Enfin, faire partie... Disons que niveau hiérarchique, il n'y a qu'une seule personne au-dessus de moi... Je pourrais vous trouver une place. Vous auriez un travail, un logement qui vous appartient et vous seriez traitée avec respect par tous. Pour ce qui est de l'amour, je ne sais pas si je pourrais vous être d'une grande aide, malheureusement... enfin, quoique, d'une certaine manière..."


Il s'interrompit. Sa proposition était hors-course. Il avait beau être à moitié hypnotisé par les yeux d'ambres absolument magnifique de la jeune femme, et par le reste de son physique du reste, il devait rester le commandeur qu'il était et non pas devenir ceux qu'il passait sa vie à traquer. L'amour, l'affection intime, ces choses-là ne s'achetaient pas et ne s'obtenaient pas en récompense d'un sauvetage anodin. Respirant profondément pour se reconcentrer, il continua.

"Ou alors je peux vous accompagner jusqu'à ce que vous trouviez votre place par vous-même. Le choix vous appartient. Je me vois mal tenter de diriger votre vie à votre place alors que je viens d'éliminer des dizaines d'hommes qui prétendaient vouloir faire pareil."

Elle était un peu mal à l'aise, elle l'avait tutoyer si naturellement qu'elle n'y avait pas fait attention et s'excusa auprès de lui....

Désolée, c'est disons sortie tout seul....

C'est ce qu'elle voulait un avenir beaucoup plus radieux que celui qu'elle avait eu et  il voulait l'aider pour ça ? Comment refuser une telle proposition ? 

J'aimerai tellement oui, un avenir des plus bénéfiques et commencer à entrer dans la lumière en quittant l'obscurité qui m'a été longtemps attribué. 

Il approfondissait sa présentation, un groupe des plus honorables en quelque sortes, c'est des justiciers qui agissaient dans l'ombre en sauvant les personnes vulnérables qui n'avait rien demander à personne juste pouvoir vivre sans être brutaliser ou autre mauvais sorts qu'on pourrait leur réserver. 

Il lui proposa une place au sein du groupe et même un travail en  ayant même le respect de tous. C'était vraiment alléchant comme proposition et elle eut du mal à refuser car elle devait réapprendre à vivre correctement mais aussi à se donner un but dans sa vie qu'elle trouvera sans doute en plus de ça elle sera réellement loger en ayant pas connu cela depuis un certain temps. Elle pourra manger à sa faim, avoir une meilleur hygiène de vie et pour sans doute se réinsérer dans la société par la suite qui sait ? Enfin quand elle sera en mesure de voler de ses propres ailes et de savoir se débrouiller par soit même.  

Votre proposition m'intéresse et puis peut être que ça me permettra de me reconstruire en vivant quotidiennement en votre compagnie mais aussi en ayant quelque chose de précis à faire qui  pourrait me servir par la suite en pouvant me débrouiller par la suite.  

L'amour par contre ce côté si, il ne pourra  l'aider ou plutôt pas de la façon qu'elle aimerait certainement. Puis, elle sous entendait d'être aimer c'est tout et avoir de la tendresse qu'elle n'avait jamais eu comme celui d'une vraie famille aimante... Elle ne savait pas ce que c'était après tout une vraie famille ni  ce qui concernait l'amitié ou plus car elle n'avait jamais pu créer ce genre de relation ou avoir quelqu'un de vraiment proche dans sa vie. Elle ne se souvenait même pas de ses parents biologiques qui sont morts quand elle était toute petite et elle ne veut plus se souvenir de ceux qui l'ont adopté car ils lui ont fait trop de mal qu'elle gardera à jamais dans son esprit mais elle pourra tout de même avancer. 

Ne vous en faites pas pour cela, l'amour est tellement vaste et un jour peut être que je le connaîtrais par moi même en me créant ma propre famille ou peut être des gens qui me deviendront proches....

Pas qu'il sous entend des choses contraires mais au moins elle avait permit à ce qu'il comprenne le vrai sens de ce qu'elle voulait dire. 

Elle remarqua qu'il ne détachait pas son regard du sien ce qui fit baisser la tête à la jeune femme car c'était quelque peu gênant pour elle. Elle savait qu'il n'était pas comme les hommes qu'il avait tué et qu'il sera loin de le devenir. Même si elle le connaissait depuis peu, elle lui faisait confiance et savait qu'elle pouvait compter sur lui pour veiller sur elle mais aussi la protéger. 


Ne vous en faites pas, je trouverai ma place au fur et à mesure mais il est peut être un peu tôt pour le savoir moi même. En attendant de le découvrir, j'aimerai pouvoir rester à vos côtés et non je ne veux plus que l'on dirige ma vie donc je sais que vous ne le ferez pas !

Elle semblait ne pas se méfier de lui, comment le pouvait t'elle ? Sans lui, elle ne serait pas là aujourd'hui et libre de pouvoir agir comme elle l'entendait en se cherchant un but dans la vie mais aussi commencer à se construire un avenir meilleur que le précédent, essayer en tout cas !

La jeune femme semblait confiante. Envers Havoc, d'une part, ce qui lui fit chaud au coeur, mais aussi dans la perspective d'un meilleur avenir. C'était prometteur. Au moins il pouvait rendre un peu d'espoir. C'était une belle récompense, déjà. Là ou Havoc était un rien moins confortable, c'est que la belle Yotsuyu exprimait son désir de rester à ses côtés du moins dans un premier temps. En soi l'idée ne dérangeait pas le commandeur mais... en tant que soldat, il était souvent sur le terrain, à mettre sa vie en danger. Et il ne voulait pas la mettre elle en danger. Après, peut-être que ça pouvait se conjuguer quand même, quand il n'était pas sur le terrain... Si elle en avais envie, c'était faisable. Et peut-être que quelque chose pouvait se faire côté amour... Tant que ça restait platonique. Si elle avais surtout besoin de gens proches d'elle sans que ça ne soit du grand amour, ça il pouvait le faire. Il n'était pas qu'un tueur à sang froid, même si il préférait qu'on en garde cette idée-là. Montrer des faiblesses, il n'aimait pas trop.

"C'est faisable. En tout cas, je ne vois rien de très compliqué dans tout ça. Vous restez en notre compagnie jusqu'au jour ou vous vous sentez prête à vivre par vous-même et même si vous décidez de partir, vous resterez la bienvenue chez nous."


Que pouvait-il promettre de plus ? Il ne le savait pas... Peut-être valait il mieux voir sur le moment qu’essayer de prévoir toute les possibilités car il y en avait tout simplement trop.

"Dans un premier temps, quittons déjà cet endroit quand vous vous sentirez prête. Je peux continuer à vous porter si vous ne vous sentez par de faire le chemin vu l'état de vos chevilles. Ne vous en faites pas pour ça, ça ne sera pas une corvée pour moi."


Il ne mentait pas. Elle n'était pas très lourde, surtout pour ses bras solides et il avait tant de fois porté des soldats blessés en arrière pour qu'un médecin s'occupe d'eux que c'était ancré en lui comme une vieille habitude. Certes, il les portait plus souvent sur ses épaules que dans ses bras mais il ne pourrait pas prétendre que ca n'était jamais arrivé. Tout cela sans compter qu'il n'était pas contre l'idée de la porter à nouveau. Ce simple contact physique lui plaisait tout anodin qu'il puisse être...

Elle semblait plutôt contente de cela et oui quand elle sera prête à partir, elle le fera mais pour le moment elle restera auprès d'eux. Déjà pour se remettre mais aussi commencer à  réapprendre à vivre normalement sans souffrance et c'était déjà ça de gagner pour elle d'être loin de tout ça. 

Elle n'était pas contre qu'il la porte encore, ce n'est pas qu'elle ne pouvait pas marcher mais elle ne voulait pas empirer d'avantage  l'état de ses chevilles qui pourraient se ré ouvrir à n'importe quel moment... Il faudra attendre la parfaite cicatrisation et ne pas trop forcer mais étant encore récentes les blessures étaient encore douloureuses pour elle.

Oui... Je ne me sens pas encore capable de pouvoir marcher sans réveiller la douleur de mes chevilles et j'aimerai éviter de ré-ouvrir mes blessures en faisant un mouvement brusque ou maladroit car je n'ai pas marché depuis un moment... 

Elle le laissa la prendre sans poser aucune résistance, il faut dire qu'elle n'avait pas encore retrouver toutes ses forces et qu'il lui fallait du repos mais aussi bien se nourrir pour guérir plus vite mais aussi retrouver son énergie. 

De toute manière elle voulait quitté ce lieu au plus vite qui lui rappelait trop de mauvais souvenirs, c'était peut être le royaume où elle était née mais elle voulait partir au plus vite car cet endroit n'était pas bon pour elle.

Pendant que la jeune femme prenait sa décision, Havoc utilisa rapidement son bloc de données pour repérer la nouvelle base dont lui avait parlé Panzer. C'était à une sacrée trotte, quelques heures au bas mot, même en marchant d'un bon pas... Il fut donc rassuré quand la jeune femme lui annonça qu'elle préférait ne pas avoir à marcher. Une sage décision car ses chevilles étaient à peine soignées du minimum syndical et parcourir une telle distance l'achèverais plus qu'autre chose, surtout au vu de son état de fatigue. Il la prit donc à nouveau dans ses bras et s'ajusta autant que possible pour qu'elle soit relativement confortable (même si c'était assez difficile malgré tout dans une position pareille).

"Mettez-vous aussi bien que possible, la route va être longue." Annonça le soldat à sa protégée. Mieux valait qu'elle assume immédiatement l'idée d'avoir un long voyage à faire.

Heureusement pour lui, elle ne pesait pas grand'chose (du moins selon ses standards). Il pourrait faire tout le trajet sans pause avec beaucoup de chances. Vu la malnutrition dont souffrait manifestement Yotsuyu, son poids était fort réduit et Havoc pouvait pousser pratiquement une demi-tonne en développé-couché (grâce à ses améliorations qu'il ne passait pas un jour sans bénir), donc il n'accumulerait pas trop de fatigue. Une seule chose l'inquiétait : et si il était attaqué ? Les routes n'étaient pas sûres et en-dehors des sentiers battus, c'était pire encore. Oh en soi, l'affrontement ne lui faisait pas peur, il était prêt à défendre la jeune femme comme un dragon protégeant son trésor, voir avec plus de fureur encore. Mais il devrais la déposer pour pouvoir se servir de ses mains, au moins d'une pour manier son fusil.

Ses inquiétudes tombèrent comme une pierre dans un lac quand il perçut un mouvement du coin de l'oeil. Quelqu'un le suivait et si il avait pu le voir, c'était volontaire. Panzer était là, peut-être depuis plus longtemps qu'il ne le pensait, mais avais eu l'urbanité de ne pas débouler au milieu de l'entrevue. Pour ne pas étouffer l'ex-esclave qui avais du souffrir de surpopulation ces derniers temps... Il en savait quelque chose, celui qui était né lui-même esclave. "Avec des braves gars comme ça, pourquoi j'aurais besoin d'une escorte, ou même de mes armes ?" songea le commandeur, une fois de plus fier de ceux en qui il avait une confiance absolue. C'était la force de la Légion des 12 : ils étaient toujours là pour se soutenir, peu importe les circonstances, et se comprenaient sans même devoir se parler. Marchant d'un pas plus sûr et moins hésitant désormais, Havoc entreprit la longue route qui devait l'amener dans le petit coin de "chez lui" sur ce monde étranger, sous la garde vigilante du meilleur Briseur de Lignes du Pacte...